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Féminicide

18 féminicide

Le 20 octobre 2023, une femme de 30 ans originaire de Zürich a été assassinée en Inde par un homme avec qui elle avait une relation. Selon les médias indiens, il l’a tuée parce qu’elle refusait une relation à long terme avec lui. Il s’agit d’un nouveau féminicide sur une longue liste en 2023, qui révèle les violentes revendications patriarcales de propriété des hommes cis sur les femmes.

Nous nous souvenons de la femme décédée et envoyons à ses proches beaucoup de force en ces temps difficiles. Nous continuerons à nous battre en ton nom pour mettre fin à la violence patriarcale et aux droits de propriété des hommes.
Ni una menos!

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Féminicide

17ème féminicide en Suisse en 2023

Le 1er octobre, une femme de 30 ans a été victime d’un féminicide à Embrach dans le canton de Zurich.
Elle a été agressée par un homme qui l’a blessée si grièvement qu’elle est décédée à l’hôpital le soir même.
Les médias parlent d’une femme décédée suite à une dispute. Une dispute c’est deux points de vues qui s’opposent dans un rapport d’égalité. Quand par ses propos ou ses comportements, une personne veut contrôler et détruire une autre personne, quand il y a un rapport de domination c’est une agression. Écrire qu’une personne est décédée lors d’une dispute ça donne l’impression que les deux parties sont fautives.
Les féminicides ne sont pas des actes de violences isolés. Ils s’inscrivent dans ce qu’on appelle un continuum féminicidaire, l’ensemble des violences qui participent à l’objectification et l’anéantissement des femmes et de toutes les personnes sexisées.
On vit dans une société qui permet cette violence et elle nous concerne toutexs.
La jeune femme tuée à Embrach aurait pu être notre sœur, notre amie ou notre voisine. On pense à elle et on veut se souvenir d’elle. Continuer de lutter contre les féminicides et les violences patriarcales c’est notre façon d’honorer sa mémoire.

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Action

Le droit à l’avortement est un droit humain !

Hier, des chrétien•nes fondamentalistes ont manifesté à Zürich contre le droit à l’avortement. Des contre-manifestations bruyantes et variées ont eu lieu.

Le déni au droit à un avortement sécurisé est une forme de féminicide qui tue des milliers de femmes et de personnes avec utérus dans le monde entier.

Le droit à l’avortement est un droit humain ! Enfants ou pas, nous sommes les seules à décider!

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International

Premier anniversaire de la mort de Jîna Mahsa Amini

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la mort de Jîna Mahsa Amini, une femme kurde assassinée le 16 septembre 2022 par la police des mœurs iranienne sous prétexte que son foulard n’était pas porté correctement. Ce féminicide d’Etat a provoqué de grandes manifestations féministes au Kurdistan, qui se sont rapidement étendues à l’Iran et au monde entier, et qui se poursuivent encore aujourd’hui. Partout dans le monde, des femmes, des personnes du mouvement LGBTQ ainsi que des travailleuses et des travailleurs sont descendu-es dans la rue pour lutter contre le régime iranien, mais aussi et surtout contre l’oppression sexiste et pour l’autodétermination de leur propre corps.

Nos pensées vont vers Jîna et vers toutes les personnes assassinées, menacées, arrêtées, blessées ou persécutées par les lois discriminatoires du régime iranien (et de tous les autres États) !

Dans notre lutte, vous continuez à vivre !

ژن، ژیان، ئازادی
Jin, Jiyan, Azadî

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Action

Se défendre est notre droit

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Communiqué

Solidarité avec toutes les femmes qui se défendent

Une jeune femme à sauvé la vie de sa mère à Zürich Wollishofen en 2020.


On a appris par la presse que la jeune femme est entrée dans une pièce et à vu son père tirer sur sa mère avec un pistolet et essayer de l’étrangler. La jeune femme qui avait 18 ans à l’époque s’est approchée, l’a poussé et lui a pris le pistolet. Alors que le père menaçait de les tuer toutes les deux, elle a tiré sur lui en autodéfense, sauvant ainsi la vie de sa mère.


Elle se retrouve aujourd’hui accusée de meurtre et devra comparaître devant le tribunal.


On voudrait lui dire qu’on la soutient de tout notre cœur. C’est tellement injuste qu’elle se retrouve sur le banc des accusées alors qu’elle a sauvé une vie.


On en peut plus de cette justice de patriarches qui criminalise les personnes qui se défendent contre des violences patriarcales mais ne fait rien pour empêcher ces violences. En France, Alexandra Richard a été condamnée a 10 ans de prison pour avoir tué en autodéfense son mari qui la torturait et la menaçait. Elle est actuellement en prison. Pour comparaison, Bertrand Cantat a été condamné à 8 ans pour avoir battu à mort sa compagne, l’actrice Marie Trintignant. Il avait déjà commis des actes de violence physique contre plusieurs de ses ex-compagnes.
Dans un pays comme la Suisse ou un féminicide est commis toutes les 2 semaines, on doit lutter pour faire reconnaître le droit à l’autodéfense contre les violences patriarcales. Car l’autodéfense est dans presque toutes les situations le seul moyen efficace pour se défendre. Mais malheureusement il existe de nombreuses barrières qui empêchent souvent les personnes concernées d’y recourir. Plusieurs de ces barrières sont psychologiques et il est possible de les dépasser. Faire changer les mentalités en criant haut et fort que l’autodéfense est légitime permet de casser certaines de ces barrières.

A la jeune femme qui a protégé sa mère, si tu nous lis, saches qu’on est avec toi et on te souhaite énormément de courage pour le procès.


Contactes-nous si on peux te soutenir pour quoi que ce soit.

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Féminicide

16ème féminicide

Le 2 août, un homme venant de Suisse a poussé sa petite amie de 27 ans, María, du sixième étage d’un immeuble à Pristina lors d’une dispute. María et son petit ami vivaient en Suisse et s’étaient rendus au Kosovo pour assister à un marriage. Ce féminicide s’ajoute à une longue liste et nous rend infiniment tristes et en colère. Nos pensées vont à la famille et aux proches de María, qui décrivent également sa mort comme un féminicide. Nous vous envoyons de la force ! Vous êtes invité-es à nous contacter à tout moment si l’on peut vous aider pour quoi que ce soit.

Le féminicide de María n’a pas eu lieu en Suisse et n’apparaîtra donc probablement pas dans les statistiques sur les féminicides en Suisse. Nous le savons : la violence patriarcale ne connaît ni frontières ni nationalités. Et nous savons que notre combat contre la violence patriarce doit également dépasser les frontières nationales, car les régimes frontaliers militarisés, le nationalisme et l’isolement conduisent à encore plus de violence.

La médiatisation du meurtre de María alimente une fois de plus les valeurs patriarcales et une inversion des rôles auteur-victime. Par exemple, un article du Blick cite des personnes qui connaissaient l’aggresseur comme un homme gentil et qu’il serait donc impensable qu’il soit l’auteur d’un féminicide. Un tel regard dédramatise la violence patriarcale. En effet, une femme sur quatre est victime de violence domestique en Suisse. Toutes les deux semaines, une femme, une personne non binaire ou queer est assassinée.

Le fait que les hommes cis utilisent la violence physique et psychologique contre leurs partenaires n’a rien à voir avec la façon dont ils apparaissent devant les autres, devant leur famille, leur voisinage ou leurs collègues de travail. Les personnes qui exercent la violence patriarcale sont des maîtres de la manipulation et sont souvent charmantes pour le monde extérieur. Il est donc extrêmement important de ne pas remettre en question les témoignages de survivantes de violence patriarcale ! C’est indispensable si on veut commencer de mettre un terme ensemble à cette violence.

María, même si nous ne te connaissions pas, nous te pleurons et ne t’oublierons pas !

Agissons ensemble contre féminicides – pas unex de plus !

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Féminicide

15ème féminicide en 2023 en Suisse

Le 3 août à Monthey en Valais, une femme de 46 ans a vraisemblablement été tuée par son mari. Sa fille a été blessée elle aussi.
On espère que la fille se rétablira vite. Si tu nous lis, on pense très fort à toi, tu n’es pas seule et tu peux nous contacter si tu veux.
On a envie de pleurer mais aussi de crier. De crier notre rage contre la police et les journaux qui une fois de plus relatent un drame familial. Ils voudraient reléguer les féminicides dans la sphère privée, nous empêcher de crier qu’il s’agit de meurtres rendu possibles par tout un système ou le sexisme est normalisé. Mais plus ils essaierons de nous faire taire, plus on criera haut et fort qu’ensembles on réduira en cendres de système qui tue nos sœurs et nos adelphes. Et sur ces cendres on fera fleurir une société féministe basée sur la solidarité.
Si toi aussi tu as envie de pleurer a chaque fois que tu réalises a quel point les violences patriarcales sont présentes dans notre société, écris-nous, rejoins-nous. Car nos larmes communes sont une mer dont les vagues sont puissantes.

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Féminicide

14ème féminicide en Suisse

Une jeune femme de 18 ans a été tuée à Penthaz (VD) par un jeune homme de 17 ans qui était probablement son petit ami.

C’est le 14ème féminicide en Suisse en 2023. 9 jours seulement se sont écoulés depuis le 13ème féminicide.

Nous sommes en pensée avec tes proches et leur souhaitons beaucoup de force. Même si nous ne te connaissons pas, nous sommes infiniment tristes! Mias nous sommes aussi en colère : en colère contre une société dans laquelle la violence patriarcale est si courante. En colère contre un système qui dévalorise, exploite, revendique la propriété des corps féminins, féminisés et queer et les efface par la violence.

Nous ne voulons pas nous taire face à cette violence inouïe. Nous nous battons pour une société dans laquelle nous ne devons plus pleurer nos soeurs et nos adelphes assassinées. Nous voulons vivre!

Portons notre tristesse, notre colère et notre lutte pour un monde sans violence et sans domination dans les rues.

Pas unex de plus!

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International

La co-présidente du canton de Qamishlo au Rojava tuée dans une attaque de drone turc

Yusra Darwish est née en 1972 dans le nord est de la Syrie. Elle étudiait la littérature française mais a interrompu ses études en 2012 pour rejoindre la révolution. Elle a travaillé comme enseignante de kurde avant d’être élue co-présidente du conseil du canton de Qamishlo. Elle a voué sa vie à construire une société démocratique basée sur la libération des femmes. Deux autres camarades, Leman Shweish et Fırat Tuma ont également perdu la vie dans cette attaque.

Ces dernières années, le régime d’Erdogan mène une véritable politique féminicidaire, notamment avec des assassinats ciblés de femmes ayant des rôles importants dans l’administration autonome du nord et est de la Syrie (Rojava). Le mouvement des femmes kurdes analyse cela comme une volonté politique du gouvernement turc du tuer les femmes en tant qu’entité politique, sociale et éthique. En Turquie également le nombre de féminicides a augmenté de façon dramatique depuis le retrait de la Turquie de la convention d’Istanbul. Erdogan mène également une véritable campagne de haine dirigée contre les personnes LGBTQI+.

Les unités de protection des femmes (YPJ) appellent à l’auto-organisation face à toutes les entités qui adhèrent à la même philosophie patriarcale, capitaliste et impérialiste. « Il nous faut résister et combattre, car les mêmes États-nations et puissances oppressives qui ont déclenché cette guerre ne s’arrêteront pas d’eux-mêmes. Il est nécessaire que nous, les femmes, nous battions car dans leur guerre contre nous, elles visent à détruire les valeurs d’une société démocratique et écologique. »

La meilleure façon de commémorer Yusra Darwish c’est de répondre à cette appel et de tisser la résistance partout dans le monde.

Jin Jiyan Azadi
Ni una menos
Şehid namirin
Riseup4Rojava