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Communiqué

Appel à l’action

Dimanche 01.09, nous avons organisé une commémorAction à Richterswil pour une de nos sœurs qui a été tuée par la violence patriarcale. Elle travaillait comme travailleuse du sexe. Voici un appel à l’action, tout le monde est concerné, nous pouvons tous faire notre part. Commençons donc par une liste de suggestions d’actions que vous pourriez avoir envie de prendre:

Que puis-je faire?

  • Lutter contre la stigmatisation
  • Construisez une société de soins, de sécurité et de soutien en prenant la parole si vous voyez que quelqu’un dans votre entourage (pas seulement les femmes et les personnes marginalisées) est traité injustement, contraint ou menacé, ou se sent en insécurité.
  • Reconnaître le travail du sexe comme une profession
  • Davantage de femmes et de personnes marginalisées à des postes décisionnels et politiques. Si elles ne peuvent pas occuper elles-mêmes ces postes, les décideurs politiques doivent les consulter avant d’adopter de nouvelles lois ou réglementations.
  • Encourager et promouvoir la thérapie
  • Rien sur nous sans nous. Faire de l’implication des personnes qui sont concernées par une règle ou une réglementation, et du fait que leur contribution a plus de poids que d’être simplement enregistrée statistiquement, une norme. Celles qui ont le plus de connaissances sur le sujet devraient avoir un droit de parole prioritaire.
  • Les travailleuses du sexe devraient avoir le même accès aux examens de santé que les travailleurs du sexe masculins et trans ont actuellement.
  • Défendre une politique qui soutient l’égalité des droits et l’autonomie corporelle.
  • Rejeter le modèle nordique
  • Exiger et soutenir des programmes éducatifs (à l’école et au travail) qui renforcent la conscience et l’empathie pour le genre, le racisme, la bigoterie et les luttes des marginalisés. Également des programmes qui se concentrent sur la gestion des émotions, les compétences de communication et les relations saines.
  • Hébergement pour les personnes maltraitées.
  • Congé menstruel. 2 jours de congés payés par mois pour les femmes.
  • Soutien aux entreprises qui envoient des produits d’hygiène féminine aux femmes et aux filles défavorisées afin qu’elles puissent aller plus souvent à l’école. Comme https://www.daysforgirls.org/
  • Meilleure rémunération des enseignants et des infirmières
  • Abordez le sujet si vous entendez des remarques désobligeantes sur les femmes ou des personnes marginalisées.

Si l’une de ces propositions n’a pas encore fait l’objet d’une pétition

, lancez-en une et faites-la circuler.

Réfléchissez à d’autres moyens de contribuer au rééquilibrage des pouvoirs.

Prise de parole à Richterswil

Nous sommes ici aujourd’hui pour attirer l’attention sur la triste réalité des féminicides, en particulier ici en Suisse, avec une commémoration spéciale pour une sœur et collègue qui a été tuée ici l’année dernière.

Comment cela s’est-il produit ? Comment se fait-il que si peu de gens soient au courant ? Des personnes se sont-elles même senties concernées?

Lorsque vous entendez qu’elle était travailleuse du sexe, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

Pensez-vous qu’il s’agit de justice rendue pour une vie immorale ? Pensez-vous qu’elle savait dans quoi elle s’engageait ? Si c’est le cas, j’aimerais vous demander, premièrement, en quoi c’est différent de dire quelque chose comme « regardez ce qu’elle portait, elle l’a bien cherché ». Deuxièmement, pourquoi est-il devenu acceptable, voire attendu, qu’une personne, quel que soit son sexe, puisse être blessée ou tuée dans l’exercice de sa profession quelle qu’elle soit?

Quelles sont les nombreuses façons dont la pensée patriarcale s’est ancrée dans chacun de nos esprits ? Comment en sommes-nous venu.es à accepter le danger et la violence ? Comment en sommes-nous venu.es à accepter un système tant que nous en sommes les bénéficiaires ?

Je pose ces questions parce que l’on parle beaucoup de détruire le patriarcat, mais il s’agit généralement d’amener les autres à mettre en œuvre ces changements. Mais je tiens à vous rappeler que chaqun et chaqune d’entre nous a non seulement le pouvoir d’agit contre le patriarcat, mais aussi le devoir de le faire. Je crois qu’il est du devoir de celles et ceux qui ont plus de soutenir et de défendre celles et ceux qui ont moins. D’être la voix de celles qui n’en ont plus, de voir ce que les autres choisissent de ne pas voir.

Nous pouvons rééquilibrer notre société non pas en démtruisant les hommes, mais en empouvoirant les femmes et les personnes marginalisées.

Le travail du sexe est souvent présenté comme le plus vieux des métiers mais il n’est pas considéré comme une véritable profession. Certes, il l’est un peu plus ici en Suisse où il est légal, mais il n’a pas été totalement décriminalisé. Nous bénéficions d’un soutien et de soins, mais il s’agit surtout de nous aider lorsque les choses tournent mal, et non d’empêcher les problèmes de se produire. Il n’existe pas de formation ou d’éducation formelle pour nous, alors qu’il y a un réel besoin en la matière. Il s’agit d’un secteur incroyablement complexe et nuancé, pour lequel nous pourrions bénéficier d’une formation structurée. En raison du manque de connaissances, de la stigmatisation et des réglementations qui varient d’un canton à l’autre, un grand nombre des personnes les plus vulnérables ont des problèmes avec la loi et perdent de grosses sommes d’argent, ce qui les empêche de changer leur situation économique et affecte leur niveau de sécurité.

Toute personne a droit à la dignité, à un environnement de travail et de vie sûr, à l’éducation et à un revenu, mais ces besoins fondamentaux sont soit refusés, soit pratiquement inaccessibles pour beaucoup.

Nous vous demandons aujourd’hui de nous donner les moyens d’agir. Soyez la voix des sans-voix. Même si vous êtes moralement ou autrement opposé à l’industrie du sexe, j’espère que vous ne vous opposerez pas à ce que d’autres personnes voient leurs droits fondamentaux respectés, et à ce que des vies soient littéralement sauvées.

Nous pouvons toutes et tous observer comment la mentalité patriarcale à pu se nicher en nous et nous en libérer doucement.

Nous vous demandons aujourd’hui de vous joindre à nous pour voter en faveur de la décriminalisation du travail du sexe et de l’acceptation d’un programme de formation sur la manière de faire notre travail en toute sécurité et de manière efficace.

Ensemble, nous pouvons changer les choses. Cela commence avec nous. Cela commence aujourd’hui.

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Action

Impressions de la première journée de la Caravane

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Action

Le programme de la Caravane !

Le programme de la Caravane s’enrichit et s’étouffe ! Venez nous trouver au lieu suivants : https://contre-les-feminicides.ch/caravane-contre-les-feminicides/

Si vous avez envie de pédaler avec nous, nous pouvons organiser l’hébergement. Inscrivez-vous ici :
https://framaforms.org/inscription-a-la-caravane-contre-les-feminicides-du-30-aout-au-1er-sept-2024-1717788499

Faisons de cette Caravane un événement pour célebrer la vie de nos soeurs et adelphes mortexs et pour lutter pour qu’il n’y a plus jamais des féminicides !

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Événement

Manifestation à Courfaivre

Le 31 août, rendez-vous à 16:30 au Centre de Culture et de Sport de Courfaivre pour le départ de la caravane des féminicides.
Lors de cet événement, et parce que nous ne les oublions pas, nous manifesterons contre les féminicides et en mémoire de toutes celles qui, comme Mélanie, ont péri sous les coups d’un homme.
À la fin de celle-ci, un discours sera donné par la présidente de l’association Mel, un lancer de lanternes aura lieu en hommages aux féminicides de l’année 2023 et une petite restauration sera disponible sur place, de quoi vivre tous ensemble un moment de partage et de souvenirs.
Vous êtes créatif(ve)s ? Alors à vos crayons, les banderoles, slogans, t-shirts customisés sont les bienvenus lors de cette marche, qui doit se faire remarquer !!
Nous nous réjouissons de partager ce moment avec vous toutes et tous ! ❤️

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Féminicide

9ème féminicide en Suisse en 2024

Elle avait 55 ans elle était collaboratrice à la commune de Vétroz. Elle était en instance de divorce et avait emménagé avec son nouveau compagnon.
Son ex l’a assassinée, elle et son compagnon, avec une arme a feu. On est tellement triste et en colère d’apprendre la nouvelle de ce destin brisé.
Dans la presse, le président de la commune explique sa surprise car le tueur “était loin d’être un rambo”. C’est peut-être ce qui est le plus choquant dans les féminicides, qu’il ne s’agit pas de meurtres commis par des rambos, des fous ou des monstres. C’est des hommes très ordinaires, des monsieurs tout le monde. Souvent on entend dire que rirn ne pouvait laisser présager d’un tel acte. Pourtant les féminicides ne sont jamais des actes isolés mais s’inscrivent dans un continuum de violence patriarcale.
Aux proches de notre soeur assassinée à Vétroz, on est en pensées avec vous!
On continuera la lutte pour vivre un jour dans une société ou on ne devra plus pleurer toutes les 2 semaines une soeur ou adelphe assassinée.

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International

Justice pour Sonya

Dans l’Illinois, un policier a assassiné une femme noire, Sonya Massey, dans son propre appartement, après qu’elle eut appelé les secours pour un cambriolage. Les images de la bodycam montrent qu’il n’y avait aucun danger pour les policiers. Les coups de feu qui ont tué Sonya ont été tirés alors qu’elle était déjà à genoux sur le sol. Environ mille personnes meurent chaque année aux États-Unis à cause de la violence policière. 30 à 40 % des personnes tuées sont noires, et la violence touche presque toujours des personnes vivant dans la pauvreté.

Le meurtre de Sonya Massey n’est pas un cas isolé. Il s’agit d’un féminicide d’État et d’un meurtre policier raciste. Les personnes noires et indigènes ne vivent pas seulement aux États-Unis sous le coup d’une inégalité systématique depuis la colonisation. Selon les statistiques, les femmes indigènes sont particulièrement exposées aux féminicides et les auteurs restent impunis, les meurtres invisibles. Les causes de la violence sont également étroitement liées aux institutions de l’État. Beaucoup de féminicides sont commis par des policiers, souvent avec leurs armes de service. Aux Etats-Unis notamment, où la « ségrégation raciale » n’a été abolie qu’en 1964, le racisme et la pensée coloniale sont profondément enracinés dans les structures de l’Etat.

Des statistiques sont disponibles pour l’Argentine, ou environ 13 % des féminicides qui ont lieu chaque jour sont des meurtres commis par des policiers. C’est pourquoi les protestations des proches et des activistes sont souvent dirigées contre la violence policière. Souvent, les auteurs sont déjà connus, dénoncés par des partenaires. Mais rien ne se passe, il n’y a pas de sanctions pour les auteurs, et de futurs actes de violence ne sont pas empêchés. Dans ce système profondément violent et patriarcal, les femmes noires et indigènes ainsi que les personnes queers ne méritent pas d’être protégées.

Dans le monde entier, les victimes de la violence patriarcale luttent ensemble pour leur vie et pour un monde meilleur !
Nous demandons justice pour Sonya Massey !

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Féminicide

Les féminicides des femmes trans et des travailleuses du sexe sont invisibilisés

Nous avons lu avec colère qu’une travailleuse du sexe transgenre est décédée en février 2022 à Vevey chez un client accusé de l’avoir laissé mourir sans rien faire. Son procès se déroule en ce moment. L’homme ne voulait pas la payer et l’a agressée puis il l’a simplement laissée sur le sol, ignorant ses cris de détresse. Apparemment, elle avait un problème cardiaque, raison pour laquelle elle est finalement morte dans son appartement alors qu’il s’est contenté de regarder. Nous sommes bouleversées et profondément attristées par ce qu’elle a dû endurer. Pour nous c’est clair qu’il s’agit d’un féminicide.
Les travailleuses du sexe sont exposées à un danger particulier. Leur travail est souvent illégal et il est donc particulièrement difficile pour elles de trouver de l’aide. Dans de nombreux pays, le marché du travail est difficile, voire impossible d’accès pour les personnes trans. Il est plus probable pour les personnes transgenres de se retrouver dans un emploi précaire. Au Brésil par exemple, selon l’ANTRA (Associação Nacional de Travestis e Transexuais), 90% de la population trans travaille ou a travaillé comme travailleur-euse du sexe. Selon une étude de l’ANTRA, 175 personnes trans ont été assassinées au Brésil en 2020, 65% des victimes gagnaient leur vie grâce au travail du sexe. 71 % d’entre elles sont mortes dans des établissements officiels. Toutes ces violences sont liées! Les femmes transgenres ne sont pas attaquées exclusivement en raison de leur identité de femme, mais aussi parce que leur identité n’est généralement pas reconnue. Les féminicides des femmes trans sont souvent moins bien documentés et sont invisibles pour la société. Nous voulons rendre cette violence visible ! Nous pleurons notre sœur et nous sommes solidaires de toutes les personnes touchées par la violence patriarcale. Nous luttons ensemble contre la violence patriarcale!

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Féminicide

Les féminicides ne prennent pas de vacances


Nous pleurons une nouvelle victime de la violence patriarcale : samedi dernier, le 6 juillet 2024, une femme de 57 ans a été tuée par son compagnon à Sursee (LU). Nos pensées vont à ses amiexs et à ses proches, nous leur souhaitons beaucoup de force et de courage.
Le décès de cette femme de 57 ans, dont nous ne connaissons malheureusement même pas le nom, est survenu après un certain temps pendant lequel, heureusement, plus aucun féminicide n’a été commis. Nous ne connaissons pas les circonstances exactes du féminicide de Sursee et ne les connaîtrons peut-être jamais – le besoin de protéger de la sphère privée, très marqué en Suisse, fait qu’en règle générale, nous ne connaissons même pas le nom ou le visage de la personne tuée.
Ce que nous savons en revanche, c’est à quel point la période des vacances est dangereuse pour les personnes qui subissent la violence patriarcale. Cette période apparemment sans stress est malheureusement pour de nombreuses personnes un moment où il n’est plus possible d’éviter la personne qui exerce la violence. Partir en vacances, planifier des vacances ou – en cas de séparation – regretter des vacances communes fait dégénérer de nombreuses situations de violence. Les températures chaudes et les grandes manifestations sportives sont également des facteurs de risque.
Nous ne saurons probablement jamais si le féminicide de Sursee aurait pu être évité. Mais nous savons avec certitude que d’autres féminicides ne sont pas une fatalité ! Ne détournez pas le regard et intervenez si des violences patriarcales se produisent dans votre voisinage ou dans votre entourage. Cherchez de l’aide si vous êtes vous-même concernéex ou si vous observez quelque chose. Contactez-nous si vous avez besoin d’adresses et de soutien.
Par la solidarité et une action commune déterminée, nous déracinerons le patriarcat et sa violence !

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International Non classé

Liberté pour Maja et toustes les antifascistes!

Maja est un.e militant.e antifasciste accusé.e d’avoir participé à une action antifasciste à Budapest. L’action visait les nazis qui se réunissent chaque année en février en Hongrie pour commémorer les SS. Le gouvernement allemand vient d’extradier Maja vers la Hongrie, ou Maja risque une longue peine de prison dans des conditions difficiles, et cela contre la décision du tribunal.
L’autodéfense féministe signifie également se mobiliser pour empêcher la montée du fascisme en Europe, qui menace l’existence des personnes queer, des personnes migrantes des femmes et des militant.es pour la justice sociale. En effet, pendant que le gouvernement allemand poursuit les militants antifascistes, les néonazis s’organisent et s’arment. Des camps d’asile sont régulièrement attaqués sans qu’aucune enquête ne soit menée.

En tant que personne non-binaire, Maja est exposé.e à la violence du gouvernement d’extrême droite d’Orbàns et à sa politique de haine contre les personnes LGBTQI+.

Maja est un.e militant.e antifasciste accusé.e d’avoir participé à une action antifasciste à Budapest. L’action visait les nazis qui se réunissent chaque année en février en Hongrie pour commémorer les SS. Le gouvernement allemand vient d’extradier Maja vers la Hongrie, ou Maja risque une longue peine de prison dans des conditions difficiles, et cela contre la décision du tribunal. L’autodéfense féministe signifie également se mobiliser pour empêcher la montée du fascisme en Europe, qui menace l’existence des personnes queer, des personnes migrantes des femmes et des militant.es pour la justice sociale. En effet, pendant que le gouvernement allemand poursuit les militants antifascistes, les néonazis s’organisent et s’arment. Des camps d’asile sont régulièrement attaqués sans qu’aucune enquête ne soit menée. En tant que personne non-binaire, Maja est exposé.e à la violence du gouvernement d’extrême droite d’Orbàns et à sa politique de haine contre les personnes LGBTQI+.Nous envoyons toute notre solidarité à Maja, ses proches et ses ami.es. L’antifascisme n’est pas un crime. L’autodéfense contre le fascisme et la violence machiste est légimite et nécessaire. Nous envoyons toute notre solidarité à Maja, ses proches et ses ami.es. L’antifascisme n’est pas un crime. L’autodéfense contre le fascisme et la violence machiste est légimite et nécessaire.

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Féminicide

7ème féminicide en Suisse en 2024

Le 4 juin, une femme de 78 ans a été tuée par son mari à Knonau (Zh)
C’est le 7ème féminicide en Suisse en 2024

Pour l’instant on ne sait rien de plus sur elle. On voudrait dire aux personnes qui l’aimaient qu’on partage leur tristesse.
Les féminicide ne sont pas des actes isolés, ils sont toujours précédés par des violences qui parce qu’elles sont acceptées et ignorées par la société, rendent possible des meurtres d’une violence extrême. Les femmes âgées représentent une grande partie des personnes concernées par ces violences qui sont perpétrées dans l’indifférence générale. Au mois de mars dernier une femme de 74 ans était tuée elle aussi par son mari.
Mais pour pouvoir agir il faut déjà pouvoir nommer les faits. La police zurichoise dans son communiqué de presse indique qu’un couple a été retrouvé mort alors qu’il s’agit d’un féminicide suivi d’un suicide.
Combien de femmes vivent depuis des années en couple avec des hommes violents, des hommes qui les méprisent ou leur manquent de respect ?
Pour notre soeur assassinée à Knonau et pour toutes les personnes concernées par les violences patriarcales, nous continuerons à lutter. Touchez l’unex de nous, nous riposterons toutexs !