Jusqu’à présent, 18 femmes ont été assassinées en Suisse en 2024. 18 dont nous savons qu’elles ont eu lieu. Les féminicides sont minimisés et légitimés par les médias bourgeois et la justice, bien qu’une femme soit victime d’un féminicide toutes les deux semaines.
Par féminicide, nous entendons les meurtres de femmes et de jeunes filles pour des motifs misogynes. Cela concerne également les personnes féminisées, c’est-à-dire les personnes qui sont socialement forcées dans la catégorie des femmes, bien qu’elles s’identifient à un autre sexe, par exemple comme non-binaires ou trans.
Dans le monde entier, les personnes sexisées sont chassées par les fascistes, exploitées par le capitalisme et assassinées par le racisme et le patriarcat. Ils veulent protéger les rapports de force existants et continuer à renforcer leurs privilèges.
Collectivement, nous nous organisons contre cette violence patriarcale multiple et nous nous solidarisons avec les luttes féministes dans le monde entier. Nous nommons ces injustices qui mettent notre vie en danger et nous luttons collectivement pour un monde sans masculinité toxique, sans violence sexualisée et sans féminicide.
Le 25 novembre, nous rendrons hommage aux personnes assassinées, aux survivantexs et à cellexs qui restent, sur la place Ni-Una-Menos (anciennement Helvetiaplatz) à 19h00.
La nuit sera longue ✊❤️🔥.
Colère collective et concentrée contre la violence patriarcale ! Nous nous voulons vivantexs ! Ni una menos !
Vous avez remarqué des paires de chaussures rouges dans les rues de Bienne? C’est un symbole utilisé a travers le monde pour commémorer les victimes de fémincides. On les a déposées avec un lien vers cet appel à manifester parce-que les féminicides ne sont pas une fatalité et qu’on veut s’organiser pour lutter ensemble contre les violences patriarcales.
Appel à manifester
Le 25 novembre est la journée internationale dédiée à la lutte contre les violences patriarcales. En Suisse, une femme est tuée toutes les deux semaines en raison de son genre. Le nombre de féminicides est sûrement plus élevé mais l’état et les médias font comme si il s’agissait de cas isolés. Pourtant les féminicides sont rendus possibles par tout un système qui normalise les discriminations et les violences sexistes. Pour les personnes sexisées, les violences patriarcales sont une réalité quotidienne épuisante. Parce que notre avis vaut moins que l’avis d’un homme cis, parce qu’on nous touche sans notre consentement, parce que la précarité menstruelle est notre réalité, parce que nos „non“ ne valent rien, parce qu’on est délégitimées si on ne répond pas aux normes de la féminité mais aussi quand on y répond „trop“, parce qu’à compétences égales nous n’avons pas les mêmes opportunités ni les mêmes salaires, parce que tout le monde a des droits sur nos corps, parce que nous n’avons pas de droits sur nos corps, parce que notre travail doit être gratuit, parce que la médecine ne se préoccupe pas de nos corps, parce qu’on est en danger quand on a des relations avec des hommes cis, parce qu’on est en danger dans l’espace public, parce que nos vies ont peu de valeur.
Ce système patriarcal qui nous étouffe est fortement lié au système capitaliste qui ne survit qu’en exploitant la majorité de l’humanité pour préserver les intérêts de la classe dominante. Lutter contre ce système c’est lutter aux côté des et pour toutes les personnes qui sont victimes de ces violences et d’autres violences en raison de leur origine. Comme les femmes et queers de Palestine qui subissent un génocide. Le mouvement féministe global est un moteur dans la lutte contre l’exploitation. Aujourd’hui les femmes jouent un rôle historique dans les luttes de libération au Kurdistan, au Soudan ou encore en Iran. Le pouvoir se trouve dans l’organisation collective. On a besoin de se rassembler dans la rage et dans la douceur. Le changement viendra des personnes opprimées car les dominants se confortent dans leur pouvoir et qu’ils ne peuvent et ne veulent pas voir les souffrances des autres. Notre but en tant que féministes est de mettre en lumière ce que les institutions ou groupes dominants ne veulent pas voir et de dénormaliser les violences considérées comme normales.
Rejoins-nous!
Le 23 nov: RDV à 12h30 à la gare de Bienne pour aller ensemble en train à la manif nationale à Berne (qui commence à 14h sur la Schützenmatte)
Le 25 nov: RDV à 18h30 devant la fontaine de l’Ange à Bienne pour une Marche aux flambeaux.
A propos de la marche aux flambeaux du 25 nov à Bienne
Pourquoi une manif sans hommes cis?
La mixité choisie n’est pas une fin en soi mais elle est un puissant moyen d’émancipation pour des groupes de personnes opprimées. De fait, de nombreux espaces de notre société sont accaparés par les hommes cis. On veut reprendre l’espace et se renforcer ensembles. Les hommes cis peuvent et doivent s’engager contre les violences patriarcales, ils en ont l’occasion au quotidien.
Pourquoi une manif sans demande d’autorisation?
Parce qu’on refuse de suivre les règles des institutions répressives qui protègent le patriarcat. Aller dans la rue, se rassembler, donner notre avis c’est notre droit. On prend le droit résister afin de défendre nos existences et celles de toutes les autres personnes opprimées.
Ensemble nous avons de la force ! Come together and fight <3 avec Amour et Rage <3
Les 19 & 20 octobre 2024 à la Salle Atrium à Vicques.
Une fabuleuse et poignante pièce de théâtre, exclusivement mise sur pieds par la troupe de théâtre Mask’art’ade sera présenter. Divers stands associatifs et artisanaux seront également présents, ainsi qu’une succulente restauration valaisanne.
Infos et réservations: voir sur le flyer ou dans le texte ci dessous.
Programme
Samedi 19 octobre
11h30: discours de Bienvenue de la part de l’Association Mél
13h00: initiation et démonstration d’autodéfense
16h00: conférence sur le fonctionnement, les actions et les revendications de l’Association Mél, suivie d’une conférence sur les mécanismes de la violence, présentée par M Christophe Marquis.
20h00: présentation de la pièce de théatre “Les Battantes” par la troupe Mask’Art’Ade.
Prix pour le spectacle: adultes 20.-/ enfants 5.-
Réservations: 077 538 48 20 (18-19h30)
Dimanche 20 octobre
11h00: discours de Bienvenue de la part de l’Association Mél en présence de la Châticlique
13h00: conférence sur le fonctionnement, les actions et les revendications de l’Association Mél, suivie d’une conférence sur les mécanismes de la violence, présentée par M Christophe Marquis.
Pour terminer présence de la Vicaclique
17h00: présentation de la pièce de théatre “Les Battantes” par la troupe Mask’Art’Ade
Le 31 août, rendez-vous à 16:30 au Centre de Culture et de Sport de Courfaivre pour le départ de la caravane des féminicides. Lors de cet événement, et parce que nous ne les oublions pas, nous manifesterons contre les féminicides et en mémoire de toutes celles qui, comme Mélanie, ont péri sous les coups d’un homme. À la fin de celle-ci, un discours sera donné par la présidente de l’association Mel, un lancer de lanternes aura lieu en hommages aux féminicides de l’année 2023 et une petite restauration sera disponible sur place, de quoi vivre tous ensemble un moment de partage et de souvenirs. Vous êtes créatif(ve)s ? Alors à vos crayons, les banderoles, slogans, t-shirts customisés sont les bienvenus lors de cette marche, qui doit se faire remarquer !! Nous nous réjouissons de partager ce moment avec vous toutes et tous ! ❤️
Le jeudi 30 mai, nous rendons hommage à cellesx qui ne sont plus parmi nous, aux survivantexs et aux proches des victimes. Nous nous prenons la place du marché à Bâle parce que nous sommes en colère. En colère parce qu’un nouveau féminicide a eu lieu, le huitième en 2024. Aucun de ces FÉMINICIDES n’était un cas isolé, ils ne sont que la pointe de la violence structurelle qui se fonde sur le patriarcat. Ce ne sont pas des crimes passionnels, ce ne sont pas des drames familiaux, ce sont des FÉMINICIDES ! Venez toutexs et touxs le 30 mai à 19h00 sur la place du marché ! Venez en groupes, apportez des pancartes et des banderoles. La manifestation n’est pas autorisée ! La masculinité toxique et d’autres comportements toxiques et discriminatoires ne seront pas tolérés.
Qu’est-ce qui peut faire que les féminicides et autres meurtres patriarcaux ne soient pas enregistrés en tant que tels ? En raison du racisme structurel, de la transphobie et de la queerphobie, des personnes passent à travers les mailles du système et sont rendues invisibles par l’État et aussi dans la société.
Nous, Ni Una Menos Bâle, appelons à manifester, en plus des commémorations que nous organisons après chaque féminicide. Le problème des meurtres patriarcaux est plus important qu’il n’y paraît. La manifestation du 6 avril vise à donner de la visibilité à la violence patriarcale qui est passée sous silence.
Descendons ensemble dans la rue le 6 avril. Nous nous rappelerons de tous les meurtres patriarcaux pour lesquels nous ne pouvons pas organiser de manifestations commémoratives. De la tristesse à la colère, de la colère à la résistance.
La manifestation sera autorisée et ouverte à tous les genres. La masculinité toxique ne sera pas tolérée.
En cette journée internationale de lutte féministe, nous descendons également dans la rue à Zurich pour rendre visible la violence patriarcale quotidienne.
Nous exprimons haut et fort notre colère et notre tristesse – pour les personnes assassinées, les survivantexs, les proches qui restent,
pour la liberté et pour la vie.
Nous voulons rendre visible la place NiUnaMenos comme un lieu de résistance contre les féminicides :
Passez, apportez un message (par exemple un slogan militant, un poème) que nous pourrons plastifier et afficher sur une grille. Laissez libre cours à votre créativité pour exprimer notre tristesse pour les vies détruites, notre solidarité les unexs envers les autres.
Ensemble pour un avenir libéré des féminicides et du patriarcat ! Nous nous battons et nous nous solidarisons avec toutes les féministes d’ici au Rojava, de la Palestine à l’Iran, de l’Argentine au Kenya.