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Action Communiqué

Impressions de la Caravane contre les féminicides

La Caravane contre les féminicides a été une action puissante et mobilisatrice qui a attiré l’attention sur la crise persistante de la violence patriarcale en Suisse. Dans le cadre de cette tournée, qui comprenait différentes villes de Suisse, nous avons fait entendre un message clair : les féminicides ne sont pas une fatalité, mais le résultat d’une violence structurelle que nous combattons avec détermination.

Nous avons sillonné les rues aux alentours de Lausanne, Bienne et Zürich pour commémorer nos soeurs et adelphes assassinées, pour visibiliser cette violence visible et la nommer dans l’espace public. Des actions ont également été menées dans d’autres endroits commme à Genève, Sion, Courfaivre, Schaffhouse et Berne. Cette caravane nous a également permis de forger de nouvelles alliances et de renforcer la conscience collective sur l’urgence de la question. Ces trois jours ont été beaux, touchants, tristes, empouvoirants et combatifs.

1er jour

Sur la route entre Renens et Bussigny
Dans la forêt de Bussigny, nous avons planté un Viorne obier qui avec ses boules de fleurs blanches nous rappellera le souvenir de nos soeurs et adelphes tuées par la violence patriarcale.
Une prise de parole à également attiré l’attention sur la responsabilité des institutions suisses dans les féminicides et on a commémoré Eli qui a été assassinée en 2019 par son compagnon qui était policier dans la police de Lausanne. Des lettres écrites par la fille d’Eli et pas une de ses amies nous on rappellé qu’elle était une femme qui aimait la vie, qui aimait danser mais aussi une femme discrète qui contredisait rarement les autres. Une pierre a été déposée devant l’arbre pour rappeller aux personnes de passage qu’il s’agit d’un arbre pour commémorer toutes les victimes de féminicide.
A St-Sulpice, nous nous sommes arrêtéexs au bord du lac pour pic-niquer ensemble et distribuer des flyers en expliquant aux passant-es la raison de notre présence.
Après avoir roulé au bord du lac en criant des slogans tels que “Transformons nos larmes en rage, notre rage en force, notre force en lutte” ou “Violences machistes, offensive féministe”, nous nous sommes arrêtéexs à Vidy pour une commémorAction.
Une banderole a été accrochée sur le lac pour se souvenir de la personne assassinée à Allaman dont le corps a été jeté dans le lac Léman. C’était le 1er féminicide cette année.
Une prise de parole de Contre Attaque et Autonomie a souligné les liens entre les violences patriarcales et les autres formes d’opressions systèmiques. Elle a également attiré l’attention sur la haine transphobe et les meurtres de personnes trans qui sont le produit de la même violence patriarcale. Des affiches avec des portrait de personnes trans assassinées ont été accrochés pour se souvenir du pouvoir des personnes trans et de la nécessité de lutter à leur côté.
La caravane s’est terminée à la place du 14 juin ou un rassemblement était organisé pour rendre visible notre lutte et nos revendications. “Nous serons le feu” a pris la parole en soulignant notamment à quel point les poltiques n’avaient pas pris la mesure de la situation et en citant Virginie Despentes: “Si c’était des patrons tués par leurs employés, ça serait un scandale national”. L’assemblée des femmes kurdes a poursuivit en attirant l’attention sur les féminicides de militantes politiques et en nous rappellant le courage des femmes kurdes qui organisent l’autodéfense contre Daech et l’Etat turc. Une survivante de fémincide a fait une prise de parole courageuse soulignant à quel point il est difficile de trouver du soutien auprès des institutions. Les paroles de la soeurde Guila, dont le féminicide a embrasé l’Italie l’année passé ont été cités: “Son meurtrier n’est pas un monstre, il est le fils sain du patriarcat”. Le rassemblement s’est terminé au sons des slogans.
La caravane est ensuite montée au local de Lajîn, l’association des femmes kurdes de Lausanne pour une soirée repas et discussion. Une présentation du travail de Lajîn à montré à quel point il est important pour le mouvement féministe suisse d’échanger avec le mouvement révolutionnaire des femmes kurdes. La soirée s’est terminée avec des danses kurdes qui ont rempli nos coeurs de motivation.

2ème jour

La caravane a pris la route le matin à Bienne, forte d’une cinquantaine de participantexs.
Une première commémorAction à eu lieu à la Place Centrale ou une banderole a été accrochée et ou la Chorale Anarchiste de Bienne à chanté la “Cancion sin Miedo”, un chant contre les fémincides en espagnol.
En route pour Lengnau
Au centre du village de Lengnau, nous nous sommes souvenues de la femme tuée en juin 2023. Nous avons planté des fleurs et des flammes pour marquer notre colère et accompagner nos mortes. Une prise de parole a également dénoncé l’indifférence et promis de mener une lutte commune pour sortir de ce système qui nous enferme dans la violence
La caravane a ensuite roulé jusqu’au camp d’asile de Büren an der Aare ou notre soeur Jamila a été assassinée par son mari en avril 2022. Nous avons déployé une banderole devant le batiment afin de visibiliser ce meurtre que la Croix-rouge, responsable du camp, essaie par tous les moyens de cacher. 2 personnes de Migrant Solidarity Network ont pris la parole pour nous rappeller qui était Jamila et qu’elle devrait encore être avec nous aujourd’hui. Les responsables du camp étaient au courant de la violence du mari mais n’ont pris aucune mesure, laissant la famille de 7 personnes vivre dans une seule pièce. Le discours a souligné la violence du système d’asile suisse dans son ensemble.
Nous avons vécu ensembles de moments très émouvants et forts lorsqu’un poème écrit par la fille de Jamila a été lu. Des fleurs violettes et un pommier ont ensuite été plantés sous la demande des enfants de Jamila. Les authorité du camp refusant de donner aux enfants de Jamila un lieu de recueillement dans le jardin, nous avons pris contact avec le paysan voisin qui à très gentillement accepté que le pommier et les fleurs soient plantés sur son terrain.
Un magnifique signe de solidarité pour lutter contre le silence et l’indifférence.
Sur le chemin du retour, au son des slogans. Avec dans la charette une équipe de choc qui réalise un documentaire sur la caravane, pour que cette action ne soit pas éphémère.
La soirée s’est poursuivie avec une discussion passionante avec Sarah qui a accepté de partager avec nous le récit intime du fémincide de sa cousine Stessi qu’elle raconte dans le podcast “Celles qui restent”. La discussion autour de l’espoir et du courage était animée par la radio féministe Ultraviolet.t. et diffusées en direct. Une discussion qui nous a donné des pistes sur comment transformer le sentiment d’impuissance en résistance collective.
Après cette discussion intense, la soirée s’est terminée avec les sons féministes de nos 2 djettes.

3ème jour

Cette troisième journée a commencé avec une commémorAction au bord du lac de Richterswil. Des prises de paroles du Sexworkers collective et d’autres personnes ont expliqué qu’un fémincide avait eu lieu ici en novembre 2023. La femme tuée travaillait comme escort. Elle était venue en Suisse avec l’idée de travailler juste quelques mois avant de rentrer chez elle. Les discours ont souligné les préjugés de notre société envers les travailleuses du sexe qui s’engageraient en toute conscience dans un travail dangereux. Un appel à l’action a proposé de nombreuses manières de s’engager contre les violences patriarcales, par exemple en militant pour la décriminalisation du travail du sexe.
Des chaussures rouges ont été placées tout au long du chemin, symbolisant celles dont la vie a été arrachée.
La caravane a continué son chemin jusqu’à Wadenswil ou 2 nous nous sommes souvenues des deux femmes victimes de féminicides ces dernières années. Nous avons confectionné des fleurs en papier que nous avons déposées dans une fontaine et avons déployé une banderole pour informer les habitant-es du village sur cette réalité et s’assurer que nos soeurs ne seront pas oubliées.
Nous avons continué notre chemin au bord du lac de Zürich, entre réserves naturelles, quartiers bourgeois et plages bondées. Nous avons fait entendre notre colère et notre message.
Nous sommes arrivées juste à temps même si un peu transpirantexs pour l’échange avec les collectifs Ni Una Menos et la grève féministe Zürich.
Deux d’entre nous ont expliqué pourquoi nous avions décidé d’organiser cette caravane contre les féminicides et nous avons échangé sur nos luttes communes.
Notre manifestation s’est terminée à Altstetten ou nous avons été accueilliexs au son des tambours par Borumbaia. Un rassemblement était organisé par Ni Una Menos Zürch en collaboration avec des personnes du quartier qui connaissaient Fulya, une jeune femme kurde victime d’un féminicide en 2021. Une personne qui connaissait Fulya à partagé avec nous en poème qu’elle à écrit en sa mémoire. Une prise de parole à également souligné que les féminicides ne représentent que la pointe immergée de l’iceberg des violences patriarcales.
Une militante de Zora a pris la parole pour parler d’Ivana Hoffmann. Ivana est une jeune communiste noire d’allemagne qui en 2014 a décidé de rejoindre les forces internationaliste qui luttaient aux côtés des kurdes contre Daech. Elle est tombée dans une attaque de Daech le 7 mars 2015. La prise de parole a souligné qu’on devait se donner pour mission d’apprendre d’Ivana, de transmettre son courage, sa joie de vivre et son ambition. Et se donner pour mission de lutter courageusement car le patriarcat ne se laissera pas détruire sans une lutte déterminée. Notre caravane s’est terminée sur une note combative au son des slogans “Ni Una Menos” et des tambours.

Actions dans d’autres endroits

La caravane contre les féminicides, c’était pas seulement 3 jours de manif à vélo mais aussi et surtout des mobilisations dans différentes régions pour montrer que les féminicides sont une réalité qui touche les villes comme les campagnes, les plaines comme les montagnes, absolument toutes les couches de notre société.
Mais ensemble on organise la riposte! Parce-que les violences patriarcales ne sont pas une fatalité, on luttera jusqu’au jour ou on pourra danser sur les cendres du patriarcat.

Courfaivre:

Manifestation à Courfaivre en mémoire de toutes celles qui comme Mélanie ont péri sous les coups d’un homme.  Organisé par l’Association Mél.

Sion:

Action commémorative à Sion organisée par le collectif féministe Valais. En décembre 2023, un féminicide a eu lieu à Sion, le meurtier a également tué un autre homme. Malgré le fait que le meurtier avait proféré des menaces et harcelé la victime, la justice valaisanne a refusé de parler de féminicide.
L’action commémorative a permis de montrer qu’on oublie pas ni notre soeur tuée à Sion, aucune des victimes de féminicides.

Berne:

Action à Berne ou le collectif pour la grève féministe à déposé des chaussures rouge en ville, en particulier sur des ponts ou l’amour romantique est célebré en utilisant des cadenas. Les chaussures rouges sont un symbole utilisé partout dans le monde pour symboliser les victimes de féminicides.

Schaffhouse:

À Schaffhouse, le Salon Féministe a organisé une conférence sur le thème du féminicide, en mettant l’accent sur le travail essentiel des maisons des femmes. La présentation a été suivie d’une action commémorative pour Mariam.


Genève:

Action organisée par la grève féministe Genève dans le quartier de Chatelaine ou un féminicide a eu lieu en mai 2023. Une de nos soeurs est décédée suite aux violences sexuelles de son compagnon. On ne l’oublie pas, on continuera a parler de son histoire et à lutter tant qu’il faudra contre les fémincides.

Remerciements

Nous remercions toutes les personnes qui ont résisté avec nous contre le système patriarcal raciste et capitaliste. Nous étions nombreuxses et nous continuerons la lutte jusqu’à ce que cette violence prenne fin ! Nous remercions chaleureusement tous les collectifs et toutes les personnes qui ont participé à la caravane.

Un immense merci à (dans le désordre):

  • Contre Attaque & Autonomie
  • Nous serons le feu
  • Lajîn – Assemblée des femmes kurdes de Lausanne
  • Grève Féministe Vaud
  • Atelier des Machines
  • Clip Clip Tulipe
  • Sexworkers Collective
  • Migrant Solidarity Network
  • Tom de Büren an der Aare, pour nous avoir laissé planter un pommier sur son terrain.
  • Chorale Anarchiste de Bienne
  • Ni una Menos Zürich
  • Borumbaia Zürich
  • Association Mél
  • Collectif Féministe Valais
  • Collectif de la grève féministe Zürich
  • Collectif de la grève féministe Berne
  • Sarah de décharge podcasts, decharge.co
  • Radio ultraviolet. t
  • Grève Féministe Biel-Bienne
  • Queer Bienne
  • Quai du Bas, Bienne
  • Grève Féministe Genève
  • Feministischer Salon Schaffhausen
  • L’équipe qui réalise le documentaire sur la caravane contre les féminicides
  • Tous les collectifs qui ont signé l’appel de la caravane
  • Et toutes les personnes solidaires qui ont cuisiné pour nous!

La lutte continue!

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Communiqué

Appel à l’action

Dimanche 01.09, nous avons organisé une commémorAction à Richterswil pour une de nos sœurs qui a été tuée par la violence patriarcale. Elle travaillait comme travailleuse du sexe. Voici un appel à l’action, tout le monde est concerné, nous pouvons tous faire notre part. Commençons donc par une liste de suggestions d’actions que vous pourriez avoir envie de prendre:

Que puis-je faire?

  • Lutter contre la stigmatisation
  • Construisez une société de soins, de sécurité et de soutien en prenant la parole si vous voyez que quelqu’un dans votre entourage (pas seulement les femmes et les personnes marginalisées) est traité injustement, contraint ou menacé, ou se sent en insécurité.
  • Reconnaître le travail du sexe comme une profession
  • Davantage de femmes et de personnes marginalisées à des postes décisionnels et politiques. Si elles ne peuvent pas occuper elles-mêmes ces postes, les décideurs politiques doivent les consulter avant d’adopter de nouvelles lois ou réglementations.
  • Encourager et promouvoir la thérapie
  • Rien sur nous sans nous. Faire de l’implication des personnes qui sont concernées par une règle ou une réglementation, et du fait que leur contribution a plus de poids que d’être simplement enregistrée statistiquement, une norme. Celles qui ont le plus de connaissances sur le sujet devraient avoir un droit de parole prioritaire.
  • Les travailleuses du sexe devraient avoir le même accès aux examens de santé que les travailleurs du sexe masculins et trans ont actuellement.
  • Défendre une politique qui soutient l’égalité des droits et l’autonomie corporelle.
  • Rejeter le modèle nordique
  • Exiger et soutenir des programmes éducatifs (à l’école et au travail) qui renforcent la conscience et l’empathie pour le genre, le racisme, la bigoterie et les luttes des marginalisés. Également des programmes qui se concentrent sur la gestion des émotions, les compétences de communication et les relations saines.
  • Hébergement pour les personnes maltraitées.
  • Congé menstruel. 2 jours de congés payés par mois pour les femmes.
  • Soutien aux entreprises qui envoient des produits d’hygiène féminine aux femmes et aux filles défavorisées afin qu’elles puissent aller plus souvent à l’école. Comme https://www.daysforgirls.org/
  • Meilleure rémunération des enseignants et des infirmières
  • Abordez le sujet si vous entendez des remarques désobligeantes sur les femmes ou des personnes marginalisées.

Si l’une de ces propositions n’a pas encore fait l’objet d’une pétition

, lancez-en une et faites-la circuler.

Réfléchissez à d’autres moyens de contribuer au rééquilibrage des pouvoirs.

Prise de parole à Richterswil

Nous sommes ici aujourd’hui pour attirer l’attention sur la triste réalité des féminicides, en particulier ici en Suisse, avec une commémoration spéciale pour une sœur et collègue qui a été tuée ici l’année dernière.

Comment cela s’est-il produit ? Comment se fait-il que si peu de gens soient au courant ? Des personnes se sont-elles même senties concernées?

Lorsque vous entendez qu’elle était travailleuse du sexe, qu’est-ce qui vous vient à l’esprit ?

Pensez-vous qu’il s’agit de justice rendue pour une vie immorale ? Pensez-vous qu’elle savait dans quoi elle s’engageait ? Si c’est le cas, j’aimerais vous demander, premièrement, en quoi c’est différent de dire quelque chose comme « regardez ce qu’elle portait, elle l’a bien cherché ». Deuxièmement, pourquoi est-il devenu acceptable, voire attendu, qu’une personne, quel que soit son sexe, puisse être blessée ou tuée dans l’exercice de sa profession quelle qu’elle soit?

Quelles sont les nombreuses façons dont la pensée patriarcale s’est ancrée dans chacun de nos esprits ? Comment en sommes-nous venu.es à accepter le danger et la violence ? Comment en sommes-nous venu.es à accepter un système tant que nous en sommes les bénéficiaires ?

Je pose ces questions parce que l’on parle beaucoup de détruire le patriarcat, mais il s’agit généralement d’amener les autres à mettre en œuvre ces changements. Mais je tiens à vous rappeler que chaqun et chaqune d’entre nous a non seulement le pouvoir d’agit contre le patriarcat, mais aussi le devoir de le faire. Je crois qu’il est du devoir de celles et ceux qui ont plus de soutenir et de défendre celles et ceux qui ont moins. D’être la voix de celles qui n’en ont plus, de voir ce que les autres choisissent de ne pas voir.

Nous pouvons rééquilibrer notre société non pas en démtruisant les hommes, mais en empouvoirant les femmes et les personnes marginalisées.

Le travail du sexe est souvent présenté comme le plus vieux des métiers mais il n’est pas considéré comme une véritable profession. Certes, il l’est un peu plus ici en Suisse où il est légal, mais il n’a pas été totalement décriminalisé. Nous bénéficions d’un soutien et de soins, mais il s’agit surtout de nous aider lorsque les choses tournent mal, et non d’empêcher les problèmes de se produire. Il n’existe pas de formation ou d’éducation formelle pour nous, alors qu’il y a un réel besoin en la matière. Il s’agit d’un secteur incroyablement complexe et nuancé, pour lequel nous pourrions bénéficier d’une formation structurée. En raison du manque de connaissances, de la stigmatisation et des réglementations qui varient d’un canton à l’autre, un grand nombre des personnes les plus vulnérables ont des problèmes avec la loi et perdent de grosses sommes d’argent, ce qui les empêche de changer leur situation économique et affecte leur niveau de sécurité.

Toute personne a droit à la dignité, à un environnement de travail et de vie sûr, à l’éducation et à un revenu, mais ces besoins fondamentaux sont soit refusés, soit pratiquement inaccessibles pour beaucoup.

Nous vous demandons aujourd’hui de nous donner les moyens d’agir. Soyez la voix des sans-voix. Même si vous êtes moralement ou autrement opposé à l’industrie du sexe, j’espère que vous ne vous opposerez pas à ce que d’autres personnes voient leurs droits fondamentaux respectés, et à ce que des vies soient littéralement sauvées.

Nous pouvons toutes et tous observer comment la mentalité patriarcale à pu se nicher en nous et nous en libérer doucement.

Nous vous demandons aujourd’hui de vous joindre à nous pour voter en faveur de la décriminalisation du travail du sexe et de l’acceptation d’un programme de formation sur la manière de faire notre travail en toute sécurité et de manière efficace.

Ensemble, nous pouvons changer les choses. Cela commence avec nous. Cela commence aujourd’hui.

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Action Communiqué

Discours de Ni Una Menos et Cri contre les féminicides

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Communiqué Féminicide

Au sujet du féminicide (?) à Männedorf

Mardi 21 mai, une joggeuse a été attaquée par un jeune homme de 19 ans et est décédée. Celui-ci aurait été nu et l’aurait attaquée. On ne sait pas si l’auteur a choisi sa victime au hasard ou s’il l’a tuée délibérément. Nous souhaitons néanmoins attirer l’attention sur ce meurtre.

La triste réalité des femmes, des personnes trans, inter et non-binaires est qu’elles doivent réfléchir à deux fois avant d’aller faire leur jogging seules le soir. Dès l’enfance, nous apprenons que cela peut mal tourner pour nous si nous ne faisons pas attention. C’est pourquoi il est douloureux pour nous de lire de telles nouvelles, car nous pensons qu’il pourrait s’agir d’un féminicide. Cette incertitude fait également partie de notre travail de documentation des féminicides.

Quoi qu’il en soit, nous voulons rendre hommage à la femme assassinée et présenter nos condoléances à sa famille et à ses ami-exs et leur dire que nous sommes très attristéexs par la nouvelle de sa mort.

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Communiqué

Aux collectifs féministes: signez l’appel pour une caravane contre les féminicides!

🚲🦼🛺 Appel à une caravane contre les féminicides ✊💜

Mariam à Schaffhouse, Kristina à Binnigen, Ladina à Coire, Eli à Bussigny… Une semaine sur deux, une femme ou une personne considérée comme femme est tuée en Suisse. Les féminicides touchent toutes les couches de notre société, toutes les classes sociales, toutes les régions. Ils ne sont pas des cas isolée ou des affaires privées mais le résultat d’une vioence structurelle qui concerne toute la société.

Nous refusons d’accepter la violence patriarcale comme une normalité quotidienne et voulons nous organiser pour riposter! C’est pourquoi nous invitons toutes les femmes, les personnes non-binaires, inter, trans et agenres à se joindre à une caravane contre les féminicides ⭐ du 28 août et le 1er septembre ⭐. Ensembles, nous parcourrons la Suisse à vélo, en chaisse roulante (tout ce qui roule) et porterons sur les routes les noms, les visages et les histoires des personnes assassinées. Nous nous rendrons dans les endroits ou ont eu lieu des féminicides, nous attirerons l’attention cette violence invisibilisée et nous résisterons au système capitaliste, patriarcal et raciste.

🔥 Avec notre colère, notre amour et notre solidarité mutuelle, nous ferons tomber le patriarcat!

🌿 Comment participer?

Pour les groupes:

  • En organisant un événement ce weekend là dans votre région. Par exemple une manifestation, un atelier, une discussion, un film, une performance, une chanson.
  • En organisant une commémoration ce weekend dans un lieu ou un féminicide à eu lieu. Par exemple accrocher une banderole, planter un arbre, déposer des fleurs, allumer des bougies. Pour trouver les lieux ou des féminicides ont été commis: https://www.stopfemizid.ch/francais

Pour les femmes, personnes féminisées et les personnes queer:

  • En rejoingnant le groupe de coordination et de planification avant la tournée.
  • En pédalant avec nous du 28 août au 1er septembre.

Pour les personnes qui ne sont pas opprimées par le patriarcat:

  • En participant aux aspects organisationnels, par exemple préparer les repas, organiser les lieux d’hébergement, organiser les voitures et les moyens de transport.
  • En transportant le matériel pendant la caravane
  • En faisant de la publicité (distribution de flyers, poser des affiches)

✨ Questions, suggestions et prise de contact : niunamenos@immerda.ch

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Communiqué Féminicide

7ème féminicide en Suisse en 2024

Elle avait 74 ans. On ne connait pas son prénom mais on promet qu’elle ne restera pas anonyme. On honorera sa mémoire, on se souviendra d’elle et de toutes les autres personnes arrachées à la vie par la violence patriarcale.
Des personnes du voisinages interviewées par les médias expliquent être sous le choc mais pas surpris car le meurtier était un homme colérique. On est souvent désemparé-es face aux hommes violent et à l’incompétence de la police. C’est très difficile de savoir comment réagir au mieux mais ce qui est sûr c’est que ne pas réagir c’est la pire solution. Si vous soupçonnez des violences dans votre voisinage ou chez des proches, n’hésitez jamais à demander de l’aide et des conseils.

Vous pouvez contacter par exemple la Fédération Solidarité Femmes au 077 5355625 ou la helpline lgbtqi par chat via https://www.lgbtiq-helpline.ch/fr.

La police suisse vient de publier les statistiques de la criminalité en suisse en 2023. Il y a eu 53 meurtres. Les collectifs féministes ont recensé 22 féminicides sur la même année. Donc au moins 40% des meurtres en suisse sont des féminicides. Étant donné qu’on a accès uniquement aux infos publiées dans les médias et que le gouvernement ne daigne même pas recenser les féminicides, ce pourcentage est sans aucun doute sous-estimé. Combien de fois on devra hurler pour que ces meurtres de masse soient pris au sérieux?
On nous dit de craindre les ruelles sombres alors que l’endroit le plus dangereux pour les femmes et les personnes sexisées c’est la maison!

Pour notre soeur qui a perdu la vie à Frauenfeld et pour toutexs les autres, on continuera à se mobiliser pour l’abolition du patriarcat et du capitalisme.

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Communiqué Féminicide

6ème féminicide en 2024

Le samedi 16 mars, une femme de 40 ans a été retrouvée sans vie dans son appartement à Vevey. Son compagnon a été arrêté en tant que suspect et a reconnu l’avoir blessée avec un objet contondant. C’est déjà le sixième féminicide lié à la Suisse cette année et nous sommes à peine en mars. Cela signifie qu’un féminicide a lieu toutes les deux semaines en Suisse. Nous ne connaissons pas le nom de la femme, mais nos pensées vont à elle et aux personnes à qui elle va terriblement manquer. Nous sommes tristes et en colère, mais nous continuerons à nous battre pour toutes les personnes qui souffrent de la violence patriarcale.

Si vous nous prenez unex, nous répondrons toutes !

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Communiqué

Sans justice transformative, d’autres féminicides auront lieu.

Imaginez la surprise quand on a appris que notre avis est désormais partagé même aux tribunaux… !

« C’est le crime de quelqu’un qui s’estime propriétaire d’une femme. Il ne supporte pas que celle-ci lui échappe et il préfère la tuer. C’est une escroquerie de dire que l’on tue par amour. C’est en réalité pour se venger de ses propres blessures narcissiques. »

Ces derniers jours, le procès d’un homme qui a tenté de tuer son ex-compagne à Courgenay en 2022 a eu lieu à Porrentruy. L’avocat de la défense n’y est pas allé de main morte pour éviter que son client soit condamné pour assassinat, ce dont on a malheureusement l’habitude. Ce dont on a moins l’habitude, c’est qu’une procureure utilise officiellement le terme de féminicide. Et que l’avocat désespéré de sauver son client dise que sans justice transformative, les féminicides ne pourront pas être évité.

Bah oui, on n’arrête pas de le répéter : il faut que les mentalités et le système changent, que le patriarcat soit aboli et qu’on pratique une justice restaurative et transformative au lieu de punitive, pour que les féminicides s’arrêtent !

La tentative de féminicide à Courgenay en 2022 a aussi été révélatrice d’un autre fait que nous soulevons sans cesse : ni la police ni la justice ne nous protégeront, mais seulement notre entourage. L’agresseur venait de sortir de la prison préventive et la victime était en train de déposer plainte contre lui. Lors du procès, elle disait qu’elle était seulement encore en vie parce qu’un voisin l’a attendu crier et est intervenu.

De déléguer notre protection à la police ou à la justice ne fonctionnera pas. Faisons attention les unexs aux autres et défendons-nous ! Ensemble, nous serons plus fortexs.

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Action Communiqué

Émission de radio! Patriarcat et Police

Ce sont mes amiexs qui me protègent, pas la police

Nous avons rendu visite à “Zack – La radio féministe” de Radio Rabe et nous nous sommes penchéxes sur la question de l’imbrication de la police et du patriarcat. Nous avons parlé du travail que nous menons. L’année dernière, nous nous sommes particulièrement intéresséxes à la raison pour laquelle la police n’est pas une solution pour mettre fin à la violence patriarcale et pourquoi il est important de contredire l’hypothèse selon laquelle seuls l’État et la police nous protègent de la violence patriarcale.
Dans l’émission, nous entendrons également des histoires que des personnes concernées par la violence patriarcale ont partagées avec nous, dans lesquelles la police n’est pas une alliée mais reproduit la violence.
L’émission est dédiée à toutes les personnes qui sont mortes à cause de la violence patriarcale et de la violence d’État. Vous continuez à vivre dans nos luttes.

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Communiqué International

Pour le 8 mars : appel queer et féministe pour stopper le génocide à Gaza

Le gouvernement d’extrême droite israélien organise un génocide contre le peuple palestinien à Gaza. Plus de 30’000 personnes ont été assassinées, parmi elles plus de 70% de femmes et d’enfants. Après cinq mois d’horreurs, des enfants meurent de faim chaque jour. Une famine organisée par Israël qui empêche les containers de nourriture d’entrer à Gaza.

Ces violences n’ont pas commencé le 7 octobre mais sont la continuation de plus de 75 ans d’expansion coloniale soutenue par tous les gouvernements occidentaux. Ce système d’exploitation coloniale est brutalement lié à l’exploitation capitaliste et patriarcale. Dans ce contexte, la lutte de libération de genre est intrinsèquement liée à la lutte pour la libération nationale palestinienne. Notre engagement féministe nous confronte sans cesse aux relations de pouvoir et à l’exploitation systémique qu’elles engendrent. Notre combat contre le système patriarcal ne peut se mener sans combattre les autres systèmes d’oppression.

Pour ces raisons, à l’occasion du 8 mars, nous appelons toutexs les militantexs queer et féministes à répondre a l’appel de Queers in Palestine et des mouvements des femmes palestiniennes à affirmer leur solidarité avec le peuple palestinien et à exiger que des sanctions soient prises contre Israël.

Nous appelons à défendre la vision de Jewish Voice for Peace selon laquelle en s’organisant on peut démanteler les institutions et les structures qui entretiennent l’injustice et faire naître à leur place quelque chose de joyeux et de vivifiant.

Enfin, nous appelons à soutenir la campagne Shut Elbit down. Elbit est l’un des plus importants fournisseurs de l’armée israélienne qui affirme travailler sans relâche pour soutenir l’offensive sur Gaza et avec qui l’armée Suisse entretient des relations commerciales.

La lutte contre les violences patriarcales est internationale !

Pour un cessez-le feu immédiat Gaza, la fin du blocus et de la colonisation de la Palestine!