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21.12.23 : Soirée Ni Una Menos à Bâle

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30.12.23 : Rassemblement à Zurich

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Communiqué

Fémicide ou Féminicide ?

Le concept de fémicide a été élaboré par des féministes aux Etats-Unis dans les années 90 pour désigner des meutres de femmes en raison de leur genre. Des féministes du Mexique développent ensuite le concept et ajoutent la syllabe “ni” à féminicide pour exprimer le fait qu’il ne s’agit pas de meurtres de femmes en tant qu’individus mais de crimes de masse. Il s’agit de tuer les femmes en tant qu’identité. Elles ajoutent un deuxième niveau à la définition qui est celui de la responsabilité des Etats qui entretiennent l’impunité. « Quand l’État est une partie structurelle du problème de par sa dimension patriarcale et de par son attachement à préserver cet ordre, le féminicide est un crime d’État. » [Marcela Lagarde, 2008].


Christelle Taraud, dans son livre “Féminicides, une histoire mondiale” paru en 2022, utilise le terme de “continuum féminicidaire” pour désigner le sytème d’écrasement, de contrôle et de domination des femmes qui conduit aux féminicides. Elle explique comment toute une palette de violences excusables, souvent incorporées et banalisées par les personnes ciblées, telles que l’humour sexiste, les règles de primauté du masculin dans la langue ou le harcèlement de rue rendent possible des violences léthales.


Ce système d’écrasement opprime depuis des millénaires les femmes cis et trans mais également toutes les personnes considérées comme femmes ou ayant été socialisées hors de la masculinité hégémonique. Pour perdurer, lce système à besoin de maintenir divisées cellexs qui s’opposent à lui. C’est justement là que réside notre force, dans la construction d’une sororité et d’une adelphité horizontale, inclusive et tolérante.


Ensembles nous sommes le feu!

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Féminicide

22 ème féminicide en Suisse en 2023

Une fois de plus, nous sommes en pensée avec les proches de la victime et leur souhaitons beaucoup de force et de courage.
Le seul article de presse qui en parle n’emploie pas le mot « féminicide ». Sans l’excellent projet de recherche (totalement bénévole) stopfemizid.ch, nous n’aurions pas été au courant de ce meurtre. Il est extrêmement important que la police et les médias commencent à utiliser systématiquement le terme « féminicide ». De plus, il faut un registre national financé par l’État qui recense tous les féminicides.
Le terme féminicide, qui a été popularisé en Amérique latine, pour désigner des meurtres – souvent extrêmement brutaux et caractérisés par une volonté d’anéantir toute trace de l’autre personne – de femmes et de personnes trans basés notamment sur un sentiment de droit légitime à disposer de ses corps féminins et trans. La syllabe « ni » dans féminicide a été utilisé en premier par l’anthropologue Marcela Lagarde afin de signifier l’importance de prendre en compte des structures de pouvoir sociales et la co-responsabilité étatique en ce qui concerne ces meurtres.
L’État et la société suisses sont encore basé sur le modèle patriarcal de la famille hétérosexuelle nucléaire, dans laquelle l’homme en tant que père de famille est le responsable et en même temps le dirigeant de sa famille. C’est exactement cette compréhension du rôle social de l’homme qui est à la base de tout féminicide. Tant que nous ne changerons pas profondément l’État et la société en sortant de ce modèle patriarcal, les féminicides continueront.
Pour commencer, disons-le : féminicide. Pour souligner précisément ce lien entre l’État, la société et ces meurtres. Pour qu’il n’y ait plus aucun féminicide de plus !

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Féminicide

21 ème féminicide en Suisse en 2023

Le 11 novembre, un double assassinat a eu lieu à Sion. Une femme est morte, tuée par un homme qui lui a tiré dessus dans la rue.

Plusieurs journaux rapportent que le tueur la harcelait et qu’une plainte avait été déposée avant d’être classée. Lors de sa conférence de presse, le Ministère public explique qu’il ne s’agit pas d’un féminicide en raison de l’absence d’une relation intime entre la victime et l’auteur. Les féminicides sont des meurtres dont le motif est le genre et qui sont rendus possibles par le fait que les institutions entretiennent l’impunité face aux violences patriarcales. Réduire les féminicides à la sphère intime dissimule l’ampleur du problème ainsi que la responsabilité de l’Etat.

De la même façon, parler de l’auteur comme d’un fou ou un psychopathe nie la responsabilité de tout un système de discriminations et de domination dont les féminicides sont la manifestation la plus brutale.

Après le féminicide de Guilia en Italie, sa sœur s’est exprimée ainsi : « Ne faites pas une minute de silence pour Guilia, brûlez tout car ce qu’il faut c’est un changement fondamental de la société ».

Au nom de la femme tuée à Sion et de toutes les autres, on va continuer de lutter pour détruire le patriarcat et construire sur ses braises une société féministe et solidaire.

On envoie toutes nos pensées et beaucoup de force à ses proches et on est à disposition si vous souhaitez nous contacter.