Rendez-vous à 18h30 au Parc De Wette à Bâle
Mois : février 2024
Grace au travail immense du projet Stop Femizid, les féminicides en Suisse sont enfin rapportés, ce qui a permis d’en dévoiler l’ampleur terrifiante. Mais combien de féminicides restent dissimulés, faute au gouvernement suisse qui ignore le problème au point de ne même pas répertorier ces meurtres de masse ?
Grâce à la confiance et l’engagement de nombreuses militantexs, on a appris que deux féminicides ont eu lieu à Genève en 2023 sans qu’on n’en sache rien. Le premier a eu lieu dans le quartier des Libellules ou une femme enceinte a été tuée de 14 coups de couteaux. Le deuxième dans le quartier de Vernier ou une femme est morte suite à des violences sexuelles. On voudrait souligner le fait que ces deux féminicides dont presque personne n’a parlé se sont déroulés dans des quartiers populaires de Genève. Ce n’est peut-être pas un hasard si des féminicides ayant lieu dans des quartiers populaires ont moins de chance d’attirer l’attention des médias. Parce que dans le système capitaliste, toutes les vies n’ont pas la même valeur.
On a annoncé qu’il y avait eu 22 féminicides en Suisse en 2023, mais maintenant le compte passe a 24. C’est un féminicide toutes les 2 semaines. On se demande combien d’autres vies ont été arrachées par la violence patriarcale dans le silence et l’indifférence. Combien de féminicides dont on ne saura jamais rien ?
Pour ces deux femmes assassinées à Genève et pour toutes les victimes de féminicides, mais aussi pour toutes les survivantexs on doit briser le silence !
On est de plus en plus nombreusexs à unir nos forces pour lutter. Et si on se bat contre ce système patriarcal millénaire, c’est parce qu’on est convaincuexs qu’on peut gagner !
Ce mardi, une femme a été tuée par son mari dans sa maison à Binningen (BL). Elle s’appelait Kristina, était âgée de 38 ans et avait deux filles. Nous envoyons beaucoup de pensées et de force à ses enfants et à tout son entourage en deuil.
Il est effrayant de voir avec quelle régularité et fréquence la violence patriarcale arrache à la vie des femmes et des personnes perçues comme étant féminines. Cela fait moins de sept semaines que la nouvelle année a débuté et déjà cinq féminicides en lien avec la Suisse ! (Nous incluons le féminicide commis par un ressortant suisse en Thaïlande.)
Les médias décrivent la vie avec son mari que Kristina montrait sur les réseaux sociaux comme une vie parfaite au sein d’un quartier de villas. Nous nous demandons de quel genre de vie de conte de fée il s’agit si un homme peut tuer sa femme sans que cela soit empêché ? Sans que les victimes soient protégées de la violence ? La violence patriarcale traverse notre société, quels que soient le lieu, le quartier ou la classe sociale. Elle peut toucher toutexs les personnes. Arrêtons cette épidémie mortelle – pour Kristina, Mariam et toutexs les autres qui ont été arrachées à la vie. Arrêtons ensemble la violence patriarcale en nous unissant pour trouver des réponses collectives.
Pas unex de moins !
4ème féminicide en Suisse en 2024
Elle s’appellait Mariam!
Son corps sans vie a été retrouvé dans le Rhin, elle avait disparu depuis le 31 janvier.
C’est le 4ème féminicide en Suisse en 2024.
Elle s’appellait Mariam et elle avait 27 ans. Elle a été assassinée par son mari. Et nous on est convaincues que Mariam, Eli, Mélanie, et toutes les autres victimes de féminicides seraient encore avec nous si on ne vivait pas dans une société qui accepte et normalise les violences patriarcales.
On se mobilisera aussi longtemps qu’il faudra pour faire vivre la mémoire de Mariam et de toutexs les autres.
Cartes postales
Toutes les deux semaines, des femmes dont la vie se déroule dans la rue se rencontrent au bureau de la “Gassenarbeit” à Berne et écrivent des textes sur des thèmes qu’elles ont choisis. Les textes sont publiés dans le magazine Mascara et offrent les aperçus les plus divers de leur vie.
Des femmes de Mascara ont aussi peint des cartes postales sur le thème des féminicides, qui sont désormais disponibles chez nous sous forme de set.
Les frais de production s’élèvent à 3 francs par set de 5 cartes. Nous souhaitons laisser à chaque personne le choix du montant qu’elle veut donner. Les recettes des cartes postales seront partagées avec le projet d’écriture Mascara.
Tu peux également soutenir Mascara en t’abonnant au magazine par mail à l’adresse mail@gassenarbeit-bern.ch.
Si tu souhaites un set de cartes postales, contacte-nous par mail niunamenos@immerda.ch ou écris-nous un message sur Instagram.