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Action Féminicide Non classé

Notre colère sur les murs

vu dans les rues de Bienne

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Action Événement Féminicide

Le procès concernant le féminicide de Jamila s’est poursuivi aujourd’hui à la Cour suprême de Berne

Nous avons assisté à l’audience au cours de laquelle le mari de Jamila XXX a été condamné.

L’avocat de l’accusé s’est aujourd’hui appuyé sur tous les récits sexistes pour légitimer la violence patriarcale et même pour rendre responsable la victime – elle serait une femme irascible qui laissait parfois ses enfants sans surveillance.

De plus, le crime aurait eu lieu à huis clos ne nous laissant donc que le récit de l’accusé. Le fait que les cinq enfants aient été témoins de l’acte et que d’autres habitant·e·s du camp aient signalé la violence de cet homme à la direction du camp n’est pas mentionné.

Les féminicides ne sont pas une affaire privée et nous voulons les faire passer de la sphère privée à la sphère politique. Ils sont le résultat d’un système patriarcal violent, se produisent partout et nous concernent tous.

Nous sommes en colère que les féminicides soient toujours nommés « Meurtre passionnel », nous sommes en colère et tristes que Jamila n’ait pas obtenu de protection, que les structures d’asile soient inhumaines et violentes et que les coresponsables comme la direction de l’hébergement collectif à Büren an der Aare ou la CRS ne prennent toujours pas leurs responsabilités.

Et nous sommes également pensifs sur la manière de gérer cette violence, car nous savons que les prisons et les instances punitives ne sont pas des lieux d’accueil.

L’article relatant le procès au tribunal régional:

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Action Autodéfense International

L’antifascisme c’est de l’autodéfense- Free Maja

Ce 8 mars on veut envoyer un petit message à Maja pour lui montrer notre soutien alors que son procès vient de commencer à Budapest.
Militant.e antifasciste non-binaire, Maja risque jusqu’a 24 ans de prison, accusé.e d’avoir participé à une confrontation avec des nazis qui manifestaient.
Avec la montée de l’extrême droite un peu partout, les droits pour lesquels nos grand-mères se sont battues risquent de nous être retirés. Alors que les filles ne peuvent plus aller à l’école en Afghanistan, que les femmes ne peuvent plus avorter légalement en Pologne et que l’identité des personnes trans n’est plus reconnue aux États-Unis, lutter contre la montée du fascisme est une question d’autodéfense pour les femmes et les personnes queer.

En tant que collectif de lutte contre les violences patriarcales, c’est important pour nous de soutenir les personnes qui sont criminalisées parce qu’elle ont agi contre ceux qui tentent de nous dominer et nous exploiter.

En plus de ça le système carceral est l’expression de notre société patriarcale et est d’autant plus violent contre les classes opprimées. A cause de son identité queer, Maja est détenu en isolement depuis plus de 200 jours.

En tant que féministes, en tant que personnes qui luttent contre les violences patriarcales, mobilisons-nous pour soutenir Maja!
Les prochaines dates de son procès ont été annoncées: 04.06, 06.06, 12.06, 18.06, 20.06 .

Nous appellons toutes les personnes qui le peuvent a se rendre à Budapest pour assister au procès. Car chaque siège qu’on laisse vide dans la salle d’audience pourrait être prise par des fascistes. Ne leur laissons aucune place!!

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Action Féminicide

Commémoration à Berne

Plus de 50 personnes ont participé à une commémoration lundi soir à Berne. C’est en nous rassemblant et en unissant nos forces que nous construisons une réponse collective! Merci à toutes les personnes présentes sur place ou en pensée. Nous envoyons beaucoup de force aux proches de M.

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Action Féminicide

Visibiliser la violence patriarcale

Il y a quelques jours, une tentative de féminicide a eu lieu à Gümligen (BE). Une fois de plus, il est apparu clairement que la violence patriarce n’est pas seulement un concept abstrait, mais une réalité amère – ici, dans nos quartiers, dans notre quotidien. Nous ne voulons plus accepter cette violence, nous ne voulons pas nous taire, mais nous organiser ensemble pour lutter contre elle.

Nous sommes en pensées avec la survivante et lui exprimons notre solidarité. Nous espérons que tu te remettras de cette agression et te souhaitons beaucoup de force. Si tu lis ceci, tu peux contacter à tout moment !

Avec cette banderole, nous voulons aussi toucher les personnes du quartier qui n’ont peut-être pas remarqué ce qui s’est passé dans leur entourage. Nous appelons à ne pas détourner le regard, car la violence patriarcale n’est pas une affaire privée, elle concerne tout le monde. Accrocher une banderole n’est pas un acte symbolique. C’est une tentative de briser la normalisation de la violence patriarcale. De tels attaques n’arrivent pas de nulle part. Elles sont l’expression d’une structure sociale profondément enracinée qui tolère, minimise et souvent rend invisible la violence envers les femmes, les personnes lues comme femmes et les personnes queer.

Il ne suffit pas d’être choqué-ex par cette violence, nous devons agir. La violence patriarcale ne prendra pas fin si nous nous contentons de rejeter la responsabilité sur les personnes concernées ou d’attribuer la faute individuellement sur les auteurs sans remettre en question les structures qui se cachent derrière.

En tant que société, nous devons avoir un rôle actif : écouter, soutenir et agir de manière solidaire.

Luttons collectivement pour un monde dans lequel de tels actes n’ont plus leur place !

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Action Communiqué Féminicide

Rassemblement à Bienne après le 1er féminicide en 2025

Prise de parole pendant le rassemblement
Lorsque j’ai appris hier qu’encore une fois une sœur a été assassinée, j’ai été submergée de tristesse. Je me suis sentie paralysée, dépassée, perdue… Ma tête était envahie de pensées… A chaque féminicide, je me demande « Comment cela peut-il arriver – encore et encore ? Quelle absence de valeur ont nos vies ? »
Dans cette tristesse, j’ai aussi trouvé ma colère et les réponses à ces questions que nous connaissons probablement touxtes. Nous vivons dans un système qui dévalorise nos vies. Dès notre plus jeune âge, on apprend que nos voix n’ont pas de poids, que nos corps appartiennent aux autres, que « l’amour fait mal », que la violence est un acte d’amour, qu’une femme assassinée ne mérite pas que des voix s’élèvent.

Les journaux parlent de « dispute conjugale qui dégénère », les hommes – auteurs de violences – sont acquittés sous prétexte qu’ils auraient agi par désespoir ou sous le coup de l’émotion, sans savoir ce qu’ils faisaient. Le système et ceux qui ont le pouvoir ne sont pas de notre côté, car eux aussi exploitent nos corps et ceux de nos sœurs et adelphes.
Quelque chose m’obsède quand je pense à cette femme assassinée. Je ne peux pas m’empêcher de penser que sa mort aurait pu être évitée. La police de Bienne est actuellement connue pour son attitude irresponsable et violente envers les victimes. Les personnes qui appellent lors de violences domestiques attendent plus longtemps les policiers qu’une personne qui appelle pour de simples nuisances sonores. Les femmes qui dénoncent des agressions se voient refuser le droit de lire le procès-verbal et de l’approuver – les policiers trouvant ça « superflu ». Nous ne savons donc pas ce qu’ils écrivent, ni ce qui reste dans leur dossier et nous avons encore moins de chances d’obtenir justice dans ce système.
La police ne nous aide presque jamais, car son système est contre nous et à Bienne, ils nous refusent même la possibilité de punir les multirécidivistes. La police a notre sang sur les mains. Mais nous nous défendrons.
Le patriarcat assassine, mais nous nous voulons vivantes et pas une de moins.
Rassemblons-nous dans la tristesse, transformons notre tristesse en colère et notre colère en résistance. Ensemble, nous avons de la force.
Aux personnes qui doutent de l’importance de se rassembler alors qu’on a pour l’instant pas de preuves qu’il s’agisse d’un fémincide, on voudrait répondre qu’au vu de la manière de communiquer de la police, tout porte à croire qu’il s’agit d’une mort violente. Selon les statistiques en Suisse la majorité des meurtres de femmes sont des féminicides et cela n’est prouvé que plus tard via une enquête. Ce timing provoque une certaine invibilisation des féminicides et donc la possibilité de dénoncer publiquement des agissements intolérables. Il est de notre devoir d’empêcher l’oubli et la banalisation de toutes formes de violences faites aux femmes et aux personnes queers et c’est pour ça qu’on était dans la rue hier!
Quand l’unex de nous est touchée, nous sommes toutexs concernées!

https://web.telebielingue.ch/fr/emissions/info/2025-01-20

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Action Événement

Manif à Bienne contre les violences patriarcales

Vous avez remarqué des paires de chaussures rouges dans les rues de Bienne? C’est un symbole utilisé a travers le monde pour commémorer les victimes de fémincides. On les a déposées avec un lien vers cet appel à manifester parce-que les féminicides ne sont pas une fatalité et qu’on veut s’organiser pour lutter ensemble contre les violences patriarcales.

Appel à manifester

Le 25 novembre est la journée internationale dédiée à la lutte contre les violences patriarcales. En Suisse, une femme est tuée toutes les deux semaines en raison de son genre. Le nombre de féminicides est sûrement plus élevé mais l’état et les médias font comme si il s’agissait de cas isolés. Pourtant les féminicides sont rendus possibles par tout un système qui normalise les discriminations et les violences sexistes. Pour les personnes sexisées, les violences patriarcales sont une réalité quotidienne épuisante. Parce que notre avis vaut moins que l’avis d’un homme cis, parce qu’on nous touche sans notre consentement, parce que la précarité menstruelle est notre réalité, parce que nos „non“ ne valent rien, parce qu’on est délégitimées si on ne répond pas aux normes de la féminité mais aussi quand on y répond „trop“, parce qu’à compétences égales nous n’avons pas les mêmes opportunités ni les mêmes salaires, parce que tout le monde a des droits sur nos corps, parce que nous n’avons pas de droits sur nos corps, parce que notre travail doit être gratuit, parce que la médecine ne se préoccupe pas de nos corps, parce qu’on est en danger quand on a des relations avec des hommes cis, parce qu’on est en danger dans l’espace public, parce que nos vies ont peu de valeur. 

Ce système patriarcal qui nous étouffe est  fortement lié au système capitaliste qui ne survit qu’en exploitant la majorité de l’humanité pour préserver les intérêts de la classe dominante. Lutter contre ce système c’est lutter aux côté des et pour toutes les personnes qui sont victimes de ces violences et d’autres violences en raison de leur origine. Comme les femmes et queers de Palestine qui subissent un génocide. Le mouvement féministe global est un moteur dans la lutte contre l’exploitation. Aujourd’hui les femmes jouent un rôle historique dans les luttes de libération au Kurdistan, au Soudan ou encore en Iran. Le pouvoir se trouve dans l’organisation collective. On a besoin de se rassembler dans la rage et dans la douceur. Le changement viendra des personnes opprimées car les dominants se confortent dans leur pouvoir et qu’ils ne peuvent et ne veulent pas voir les souffrances des autres. Notre but en tant que féministes est de mettre en lumière ce que les institutions ou groupes dominants ne veulent pas voir et de dénormaliser les violences considérées comme normales.

Rejoins-nous!

  • Le 23 nov: RDV à 12h30 à la gare de Bienne pour aller ensemble en train à la manif nationale à Berne (qui commence à 14h sur la Schützenmatte)
  • Le 25 nov: RDV à 18h30 devant la fontaine de l’Ange à Bienne pour une Marche aux flambeaux.

A propos de la marche aux flambeaux du 25 nov à Bienne

Pourquoi une manif sans hommes cis?

La mixité choisie n’est pas une fin en soi mais elle est un puissant moyen d’émancipation pour des groupes de personnes opprimées. De fait, de nombreux espaces de notre société sont accaparés par les hommes cis. On veut reprendre l’espace et se renforcer ensembles. Les hommes cis peuvent et doivent s’engager contre les violences patriarcales, ils en ont l’occasion au quotidien.

Pourquoi une manif sans demande d’autorisation?

Parce qu’on refuse de suivre les règles des institutions répressives qui protègent le patriarcat. Aller dans la rue, se rassembler, donner notre avis c’est notre droit. On prend le droit résister afin de défendre nos existences et celles de toutes les autres personnes opprimées. 

Ensemble nous avons de la force ! Come together and fight <3 avec Amour et Rage <3

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Action Communiqué

Impressions de la Caravane contre les féminicides

La Caravane contre les féminicides a été une action puissante et mobilisatrice qui a attiré l’attention sur la crise persistante de la violence patriarcale en Suisse. Dans le cadre de cette tournée, qui comprenait différentes villes de Suisse, nous avons fait entendre un message clair : les féminicides ne sont pas une fatalité, mais le résultat d’une violence structurelle que nous combattons avec détermination.

Nous avons sillonné les rues aux alentours de Lausanne, Bienne et Zürich pour commémorer nos soeurs et adelphes assassinées, pour visibiliser cette violence visible et la nommer dans l’espace public. Des actions ont également été menées dans d’autres endroits commme à Genève, Sion, Courfaivre, Schaffhouse et Berne. Cette caravane nous a également permis de forger de nouvelles alliances et de renforcer la conscience collective sur l’urgence de la question. Ces trois jours ont été beaux, touchants, tristes, empouvoirants et combatifs.

1er jour

Sur la route entre Renens et Bussigny
Dans la forêt de Bussigny, nous avons planté un Viorne obier qui avec ses boules de fleurs blanches nous rappellera le souvenir de nos soeurs et adelphes tuées par la violence patriarcale.
Une prise de parole à également attiré l’attention sur la responsabilité des institutions suisses dans les féminicides et on a commémoré Eli qui a été assassinée en 2019 par son compagnon qui était policier dans la police de Lausanne. Des lettres écrites par la fille d’Eli et pas une de ses amies nous on rappellé qu’elle était une femme qui aimait la vie, qui aimait danser mais aussi une femme discrète qui contredisait rarement les autres. Une pierre a été déposée devant l’arbre pour rappeller aux personnes de passage qu’il s’agit d’un arbre pour commémorer toutes les victimes de féminicide.
A St-Sulpice, nous nous sommes arrêtéexs au bord du lac pour pic-niquer ensemble et distribuer des flyers en expliquant aux passant-es la raison de notre présence.
Après avoir roulé au bord du lac en criant des slogans tels que “Transformons nos larmes en rage, notre rage en force, notre force en lutte” ou “Violences machistes, offensive féministe”, nous nous sommes arrêtéexs à Vidy pour une commémorAction.
Une banderole a été accrochée sur le lac pour se souvenir de la personne assassinée à Allaman dont le corps a été jeté dans le lac Léman. C’était le 1er féminicide cette année.
Une prise de parole de Contre Attaque et Autonomie a souligné les liens entre les violences patriarcales et les autres formes d’opressions systèmiques. Elle a également attiré l’attention sur la haine transphobe et les meurtres de personnes trans qui sont le produit de la même violence patriarcale. Des affiches avec des portrait de personnes trans assassinées ont été accrochés pour se souvenir du pouvoir des personnes trans et de la nécessité de lutter à leur côté.
La caravane s’est terminée à la place du 14 juin ou un rassemblement était organisé pour rendre visible notre lutte et nos revendications. “Nous serons le feu” a pris la parole en soulignant notamment à quel point les poltiques n’avaient pas pris la mesure de la situation et en citant Virginie Despentes: “Si c’était des patrons tués par leurs employés, ça serait un scandale national”. L’assemblée des femmes kurdes a poursuivit en attirant l’attention sur les féminicides de militantes politiques et en nous rappellant le courage des femmes kurdes qui organisent l’autodéfense contre Daech et l’Etat turc. Une survivante de fémincide a fait une prise de parole courageuse soulignant à quel point il est difficile de trouver du soutien auprès des institutions. Les paroles de la soeurde Guila, dont le féminicide a embrasé l’Italie l’année passé ont été cités: “Son meurtrier n’est pas un monstre, il est le fils sain du patriarcat”. Le rassemblement s’est terminé au sons des slogans.
La caravane est ensuite montée au local de Lajîn, l’association des femmes kurdes de Lausanne pour une soirée repas et discussion. Une présentation du travail de Lajîn à montré à quel point il est important pour le mouvement féministe suisse d’échanger avec le mouvement révolutionnaire des femmes kurdes. La soirée s’est terminée avec des danses kurdes qui ont rempli nos coeurs de motivation.

2ème jour

La caravane a pris la route le matin à Bienne, forte d’une cinquantaine de participantexs.
Une première commémorAction à eu lieu à la Place Centrale ou une banderole a été accrochée et ou la Chorale Anarchiste de Bienne à chanté la “Cancion sin Miedo”, un chant contre les fémincides en espagnol.
En route pour Lengnau
Au centre du village de Lengnau, nous nous sommes souvenues de la femme tuée en juin 2023. Nous avons planté des fleurs et des flammes pour marquer notre colère et accompagner nos mortes. Une prise de parole a également dénoncé l’indifférence et promis de mener une lutte commune pour sortir de ce système qui nous enferme dans la violence
La caravane a ensuite roulé jusqu’au camp d’asile de Büren an der Aare ou notre soeur Jamila a été assassinée par son mari en avril 2022. Nous avons déployé une banderole devant le batiment afin de visibiliser ce meurtre que la Croix-rouge, responsable du camp, essaie par tous les moyens de cacher. 2 personnes de Migrant Solidarity Network ont pris la parole pour nous rappeller qui était Jamila et qu’elle devrait encore être avec nous aujourd’hui. Les responsables du camp étaient au courant de la violence du mari mais n’ont pris aucune mesure, laissant la famille de 7 personnes vivre dans une seule pièce. Le discours a souligné la violence du système d’asile suisse dans son ensemble.
Nous avons vécu ensembles de moments très émouvants et forts lorsqu’un poème écrit par la fille de Jamila a été lu. Des fleurs violettes et un pommier ont ensuite été plantés sous la demande des enfants de Jamila. Les authorité du camp refusant de donner aux enfants de Jamila un lieu de recueillement dans le jardin, nous avons pris contact avec le paysan voisin qui à très gentillement accepté que le pommier et les fleurs soient plantés sur son terrain.
Un magnifique signe de solidarité pour lutter contre le silence et l’indifférence.
Sur le chemin du retour, au son des slogans. Avec dans la charette une équipe de choc qui réalise un documentaire sur la caravane, pour que cette action ne soit pas éphémère.
La soirée s’est poursuivie avec une discussion passionante avec Sarah qui a accepté de partager avec nous le récit intime du fémincide de sa cousine Stessi qu’elle raconte dans le podcast “Celles qui restent”. La discussion autour de l’espoir et du courage était animée par la radio féministe Ultraviolet.t. et diffusées en direct. Une discussion qui nous a donné des pistes sur comment transformer le sentiment d’impuissance en résistance collective.
Après cette discussion intense, la soirée s’est terminée avec les sons féministes de nos 2 djettes.

3ème jour

Cette troisième journée a commencé avec une commémorAction au bord du lac de Richterswil. Des prises de paroles du Sexworkers collective et d’autres personnes ont expliqué qu’un fémincide avait eu lieu ici en novembre 2023. La femme tuée travaillait comme escort. Elle était venue en Suisse avec l’idée de travailler juste quelques mois avant de rentrer chez elle. Les discours ont souligné les préjugés de notre société envers les travailleuses du sexe qui s’engageraient en toute conscience dans un travail dangereux. Un appel à l’action a proposé de nombreuses manières de s’engager contre les violences patriarcales, par exemple en militant pour la décriminalisation du travail du sexe.
Des chaussures rouges ont été placées tout au long du chemin, symbolisant celles dont la vie a été arrachée.
La caravane a continué son chemin jusqu’à Wadenswil ou 2 nous nous sommes souvenues des deux femmes victimes de féminicides ces dernières années. Nous avons confectionné des fleurs en papier que nous avons déposées dans une fontaine et avons déployé une banderole pour informer les habitant-es du village sur cette réalité et s’assurer que nos soeurs ne seront pas oubliées.
Nous avons continué notre chemin au bord du lac de Zürich, entre réserves naturelles, quartiers bourgeois et plages bondées. Nous avons fait entendre notre colère et notre message.
Nous sommes arrivées juste à temps même si un peu transpirantexs pour l’échange avec les collectifs Ni Una Menos et la grève féministe Zürich.
Deux d’entre nous ont expliqué pourquoi nous avions décidé d’organiser cette caravane contre les féminicides et nous avons échangé sur nos luttes communes.
Notre manifestation s’est terminée à Altstetten ou nous avons été accueilliexs au son des tambours par Borumbaia. Un rassemblement était organisé par Ni Una Menos Zürch en collaboration avec des personnes du quartier qui connaissaient Fulya, une jeune femme kurde victime d’un féminicide en 2021. Une personne qui connaissait Fulya à partagé avec nous en poème qu’elle à écrit en sa mémoire. Une prise de parole à également souligné que les féminicides ne représentent que la pointe immergée de l’iceberg des violences patriarcales.
Une militante de Zora a pris la parole pour parler d’Ivana Hoffmann. Ivana est une jeune communiste noire d’allemagne qui en 2014 a décidé de rejoindre les forces internationaliste qui luttaient aux côtés des kurdes contre Daech. Elle est tombée dans une attaque de Daech le 7 mars 2015. La prise de parole a souligné qu’on devait se donner pour mission d’apprendre d’Ivana, de transmettre son courage, sa joie de vivre et son ambition. Et se donner pour mission de lutter courageusement car le patriarcat ne se laissera pas détruire sans une lutte déterminée. Notre caravane s’est terminée sur une note combative au son des slogans “Ni Una Menos” et des tambours.

Actions dans d’autres endroits

La caravane contre les féminicides, c’était pas seulement 3 jours de manif à vélo mais aussi et surtout des mobilisations dans différentes régions pour montrer que les féminicides sont une réalité qui touche les villes comme les campagnes, les plaines comme les montagnes, absolument toutes les couches de notre société.
Mais ensemble on organise la riposte! Parce-que les violences patriarcales ne sont pas une fatalité, on luttera jusqu’au jour ou on pourra danser sur les cendres du patriarcat.

Courfaivre:

Manifestation à Courfaivre en mémoire de toutes celles qui comme Mélanie ont péri sous les coups d’un homme.  Organisé par l’Association Mél.

Sion:

Action commémorative à Sion organisée par le collectif féministe Valais. En décembre 2023, un féminicide a eu lieu à Sion, le meurtier a également tué un autre homme. Malgré le fait que le meurtier avait proféré des menaces et harcelé la victime, la justice valaisanne a refusé de parler de féminicide.
L’action commémorative a permis de montrer qu’on oublie pas ni notre soeur tuée à Sion, aucune des victimes de féminicides.

Berne:

Action à Berne ou le collectif pour la grève féministe à déposé des chaussures rouge en ville, en particulier sur des ponts ou l’amour romantique est célebré en utilisant des cadenas. Les chaussures rouges sont un symbole utilisé partout dans le monde pour symboliser les victimes de féminicides.

Schaffhouse:

À Schaffhouse, le Salon Féministe a organisé une conférence sur le thème du féminicide, en mettant l’accent sur le travail essentiel des maisons des femmes. La présentation a été suivie d’une action commémorative pour Mariam.


Genève:

Action organisée par la grève féministe Genève dans le quartier de Chatelaine ou un féminicide a eu lieu en mai 2023. Une de nos soeurs est décédée suite aux violences sexuelles de son compagnon. On ne l’oublie pas, on continuera a parler de son histoire et à lutter tant qu’il faudra contre les fémincides.

Remerciements

Nous remercions toutes les personnes qui ont résisté avec nous contre le système patriarcal raciste et capitaliste. Nous étions nombreuxses et nous continuerons la lutte jusqu’à ce que cette violence prenne fin ! Nous remercions chaleureusement tous les collectifs et toutes les personnes qui ont participé à la caravane.

Un immense merci à (dans le désordre):

  • Contre Attaque & Autonomie
  • Nous serons le feu
  • Lajîn – Assemblée des femmes kurdes de Lausanne
  • Grève Féministe Vaud
  • Atelier des Machines
  • Clip Clip Tulipe
  • Sexworkers Collective
  • Migrant Solidarity Network
  • Tom de Büren an der Aare, pour nous avoir laissé planter un pommier sur son terrain.
  • Chorale Anarchiste de Bienne
  • Ni una Menos Zürich
  • Borumbaia Zürich
  • Association Mél
  • Collectif Féministe Valais
  • Collectif de la grève féministe Zürich
  • Collectif de la grève féministe Berne
  • Sarah de décharge podcasts, decharge.co
  • Radio ultraviolet. t
  • Grève Féministe Biel-Bienne
  • Queer Bienne
  • Quai du Bas, Bienne
  • Grève Féministe Genève
  • Feministischer Salon Schaffhausen
  • L’équipe qui réalise le documentaire sur la caravane contre les féminicides
  • Tous les collectifs qui ont signé l’appel de la caravane
  • Et toutes les personnes solidaires qui ont cuisiné pour nous!

La lutte continue!

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Impressions de la première journée de la Caravane

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Le programme de la Caravane !

Le programme de la Caravane s’enrichit et s’étouffe ! Venez nous trouver au lieu suivants : https://contre-les-feminicides.ch/caravane-contre-les-feminicides/

Si vous avez envie de pédaler avec nous, nous pouvons organiser l’hébergement. Inscrivez-vous ici :
https://framaforms.org/inscription-a-la-caravane-contre-les-feminicides-du-30-aout-au-1er-sept-2024-1717788499

Faisons de cette Caravane un événement pour célebrer la vie de nos soeurs et adelphes mortexs et pour lutter pour qu’il n’y a plus jamais des féminicides !