Les puissances occidentales se sont tues lorsque l’État israélien a mis en place un système d’apartheid en Cisjordanie. Elles continuent de soutenir le massacre de l’État israélien dans la bande de Gaza et dans son incitation à la haine raciale contre le peuple palestiniens!
Solidarité avec le peuple de Palestine ! Cessez le feu maintenant! Contre le colonialisme et l’apartheid ! Contre le racisme et l’antisémitisme !
Lundi 29 novembre se terminait le procès du féminicide dans le centre d’hébergement collectif à Büren an der Aare. Nous avons assisté au procès au cours duquel le mari de Jamilia a été condamné à 20 ans de prison pour meurtre.
Nous sommes choquéexs qu’aucune mention n’aie été faite concernant la co-responsabilité des responsables du camp d’hébergement et du système d’asile dans sa totalité. Par ailleurs aucune demande n’a été émise quant à la mise en place de mesures de préventions contre la violence patriarcale dans les centres d’hébergements pour personnes migrantes.
Nous dénonçons aussi le fait que la violence est présentée comme un problème individuel et “importé”. Les nombreuses personnes assassinées en Suisse chaque année qui ont auparavant alerté les autorités et tenté de chercher de l’aide – dont Jamilia – sont la preuve que l’État suisse et les organisations qui le représentent font partie du problème et que les féminicides sont bel et bien un phénomène suisse aussi. Nous déplorons également un procès empreint de sexisme où il a été estimé nécessaire de juger si Jamilia aurait eu un amant. Il a été établi qu’il s’agissait d’accusations mensongères du meurtrier mais cette question n’a aucune pertinence dans cette affaire si ce n’est de renverser la relation entre agresseur et victime. La juge a ensuite examiné la possibilité que le meurtre était un crime passionnel, en déclarant : «La question est de savoir si l’accusé est un tyran sanguinaire ou un mari éploré». Elle a finalement conclu qu’un crime passionnel est « caractérisé par une provocation de la part de la victime » et que ce n’était pas le cas ici. Le fait même qu’on puisse encore parler de meurtre passionnel, considérer qu’on pourrait tuer par amour et que cela constitue une circonstance atténuante est absolument scandaleux!
Il est urgent d’arrêter de renverser la culpabilité et de chercher une provocation de la part de la personne tuée. Cela a déjà causé suffisamment de mal. Rien ne justifie d’ôter la vie à quelqu’unex et d’ôter cette personne à ces proches !
Rendre justice à Jamilia et à toutes les autres victimes de féminicides c’est tout faire pour éviter qu’un seul autre féminicide ne puisse être commis!
A l’occasion de la Trans Awareness Week et de la journée du souvenir Trans le 20 novembre, TGEU (Transgender Europe) publie un rapport annuel sur les meurtres de personnes trans et genderqueer dans le monde.
Entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre 2023, 321 personnes trans et genderqueer ont été assassinées. Ce chiffre total est très proche des 327 cas signalés l’année précédente et montre que la violence meurtrière contre les personnes trans se maintient à un niveau élevé et constant.
94 % des cas rapportés concernaient des femmes trans ou des personnes transféminines.
Au niveau mondial, près de la moitié (48 %) des personnes trans assassinées dont la profession est connue étaient des travailleuses du sexe. En Europe, ce chiffre atteint même les trois quarts (78 %).
80 % des personnes assassinées sont affectées par le racisme. C’est une augmentation de 15 % par rapport à l’année dernière. Les dates continuent d’indiquer des tendances inquiétantes en ce qui concerne l’intersection de la misogynie, du racisme, de la xénophobie et de l’hostilité envers les travailleureusexs du sexe. Ces chiffres ne sont qu’un petit aperçu de la réalité sur le terrain. La plupart des cas dans le monde continuent à ne pas être raportés. Ceux qui sont signalés ne reçoivent que très peu d’attention. Aujourd’hui, à l’occasion du Transgender Day of Remembrance, nous commémorons et pleurons les personnes transgenres et genderqueer qui nous ont été enlevées par la violence transphobe. Nous voulons défendre, chaque jour de l’année, un monde sans violence transphobe ou patriarcale.
La collective Mirabal vous invite à une journée d’événements afin de tisser ensemble la résistance contre le patriarcat. Tout un programme organisé autour du thème de l’autodéfense féministe:
📢 11h: MANIF place de la gare
🟣 Dès 13h à la Haus pour Bienne: exposition, présentations, atelier d’autodéfense, repas et concerts.
La soirée concerts se déroulera en mixité choisie sans hommes cis.
Plus d’infos et programme détaillé ici: https://renverse.co/infos-locales/article/25-novembre-journee-de-lutte-contre-les-violences-patriarcales-a-bienne-4207
🌻L’argent récolté sera versé à Jinwar, le village des femmes au Rojava.
Hier, des chrétien•nes fondamentalistes ont manifesté à Zürich contre le droit à l’avortement. Des contre-manifestations bruyantes et variées ont eu lieu.
Le déni au droit à un avortement sécurisé est une forme de féminicide qui tue des milliers de femmes et de personnes avec utérus dans le monde entier.
Le droit à l’avortement est un droit humain ! Enfants ou pas, nous sommes les seules à décider!
Il y a un an, dans la nuit du 23 au 24 avril 2022, Jamilia, une femme ayant fui l’Afghanistan et mère de cinq enfants, a été poignardée par son mari dans le centre d’hébergement pour réquerant-e-x-s d’asile de Büren an der Aare, dans le canton de Berne. Dimanche passé, le 23 avril 2023, nous nous sommes retrouvé-e-x-s au parc municipal de Bienne pour commémorer Jamilia.
L’année passée, une lettre ouverte a été envoyée à la CRS, à la police cantonale bernoise et au service des migrations de Berne, dans laquelle il a été souligné que Jamilia, qui cherchait ici en Suisse une protection contre la violence qu’elle subissait en Afghanistan, avait déjà attiré l’attention sur la violence de son mari plusieurs mois avant sa mort. La CRS n’a réagi ni à la lettre ouverte ni à une manifestation organisée devant son bâtiment de Zollikofen en août 2022. Le féminicide de Jamilia a été le cas le plus extrême de violence patriarcale dans un centre d’asile, mais il est loin d’être un cas isolé. La violence sexualisée et patriarcale envers les personnes qui cherchent protection et sécurité en Suisse est omniprésente, mais elle peut et doit être évitée. Nous réitérons nos demandes à la CRS et à toutes les autres organisations qui gèrent des centres d’hébergements pour requérant-e-x-s d’asile :
– une information immédiate et active dans les centres d’asile sur le thème de la violence patriarcale (au moins des affiches en différentes langues, des informations sur les offres externes de soutien et les contacts d’organisations spécialisées ; élaboration des affiches en concertation avec une organisation spécialisée)
– la mise en place d’un travail d’information systématique et régulier par des services spécialisés comme par exemple Lantana, FIZ ou Brava,
– l’élaboration d’un guide et de processus de gestion de la violence patriarcale et des féminicides,
– un bureau externe pour déposer plainte contre la direction et des employé-e-x-s des centres d’asile
– l’accès de la société civile aux camps, par exemple par le biais du groupe « Stop Isolation ».
La politique d’asile suisse en elle-même est fondamentalement méprisante et raciste et expose constamment les personnes, en particulier les femmes, les personnes trans et queer, à des situations violentes. Afin qu’elles n’aient pas à subir en plus la violence patriarcale dans leurs logements, les revendications susmentionnées doivent également devenir une condition dans tous les mandats de travail avec des personnes réfugiées (ORS, Croix-Rouge, etc.).
Jamilia, nous ne t’oublierons pas. Tu continueras à vivre à travers nos luttes!