Elle avait 55 ans elle était collaboratrice à la commune de Vétroz. Elle était en instance de divorce et avait emménagé avec son nouveau compagnon.
Son ex l’a assassinée, elle et son compagnon, avec une arme a feu. On est tellement triste et en colère d’apprendre la nouvelle de ce destin brisé.
Dans la presse, le président de la commune explique sa surprise car le tueur “était loin d’être un rambo”. C’est peut-être ce qui est le plus choquant dans les féminicides, qu’il ne s’agit pas de meurtres commis par des rambos, des fous ou des monstres. C’est des hommes très ordinaires, des monsieurs tout le monde. Souvent on entend dire que rirn ne pouvait laisser présager d’un tel acte. Pourtant les féminicides ne sont jamais des actes isolés mais s’inscrivent dans un continuum de violence patriarcale.
Aux proches de notre soeur assassinée à Vétroz, on est en pensées avec vous!
On continuera la lutte pour vivre un jour dans une société ou on ne devra plus pleurer toutes les 2 semaines une soeur ou adelphe assassinée.
Auteur/autrice : Reseau
Justice pour Sonya
Dans l’Illinois, un policier a assassiné une femme noire, Sonya Massey, dans son propre appartement, après qu’elle eut appelé les secours pour un cambriolage. Les images de la bodycam montrent qu’il n’y avait aucun danger pour les policiers. Les coups de feu qui ont tué Sonya ont été tirés alors qu’elle était déjà à genoux sur le sol. Environ mille personnes meurent chaque année aux États-Unis à cause de la violence policière. 30 à 40 % des personnes tuées sont noires, et la violence touche presque toujours des personnes vivant dans la pauvreté.
Le meurtre de Sonya Massey n’est pas un cas isolé. Il s’agit d’un féminicide d’État et d’un meurtre policier raciste. Les personnes noires et indigènes ne vivent pas seulement aux États-Unis sous le coup d’une inégalité systématique depuis la colonisation. Selon les statistiques, les femmes indigènes sont particulièrement exposées aux féminicides et les auteurs restent impunis, les meurtres invisibles. Les causes de la violence sont également étroitement liées aux institutions de l’État. Beaucoup de féminicides sont commis par des policiers, souvent avec leurs armes de service. Aux Etats-Unis notamment, où la « ségrégation raciale » n’a été abolie qu’en 1964, le racisme et la pensée coloniale sont profondément enracinés dans les structures de l’Etat.
Des statistiques sont disponibles pour l’Argentine, ou environ 13 % des féminicides qui ont lieu chaque jour sont des meurtres commis par des policiers. C’est pourquoi les protestations des proches et des activistes sont souvent dirigées contre la violence policière. Souvent, les auteurs sont déjà connus, dénoncés par des partenaires. Mais rien ne se passe, il n’y a pas de sanctions pour les auteurs, et de futurs actes de violence ne sont pas empêchés. Dans ce système profondément violent et patriarcal, les femmes noires et indigènes ainsi que les personnes queers ne méritent pas d’être protégées.
Dans le monde entier, les victimes de la violence patriarcale luttent ensemble pour leur vie et pour un monde meilleur !
Nous demandons justice pour Sonya Massey !
Nous avons lu avec colère qu’une travailleuse du sexe transgenre est décédée en février 2022 à Vevey chez un client accusé de l’avoir laissé mourir sans rien faire. Son procès se déroule en ce moment. L’homme ne voulait pas la payer et l’a agressée puis il l’a simplement laissée sur le sol, ignorant ses cris de détresse. Apparemment, elle avait un problème cardiaque, raison pour laquelle elle est finalement morte dans son appartement alors qu’il s’est contenté de regarder. Nous sommes bouleversées et profondément attristées par ce qu’elle a dû endurer. Pour nous c’est clair qu’il s’agit d’un féminicide.
Les travailleuses du sexe sont exposées à un danger particulier. Leur travail est souvent illégal et il est donc particulièrement difficile pour elles de trouver de l’aide. Dans de nombreux pays, le marché du travail est difficile, voire impossible d’accès pour les personnes trans. Il est plus probable pour les personnes transgenres de se retrouver dans un emploi précaire. Au Brésil par exemple, selon l’ANTRA (Associação Nacional de Travestis e Transexuais), 90% de la population trans travaille ou a travaillé comme travailleur-euse du sexe. Selon une étude de l’ANTRA, 175 personnes trans ont été assassinées au Brésil en 2020, 65% des victimes gagnaient leur vie grâce au travail du sexe. 71 % d’entre elles sont mortes dans des établissements officiels. Toutes ces violences sont liées! Les femmes transgenres ne sont pas attaquées exclusivement en raison de leur identité de femme, mais aussi parce que leur identité n’est généralement pas reconnue. Les féminicides des femmes trans sont souvent moins bien documentés et sont invisibles pour la société. Nous voulons rendre cette violence visible ! Nous pleurons notre sœur et nous sommes solidaires de toutes les personnes touchées par la violence patriarcale. Nous luttons ensemble contre la violence patriarcale!
Nous pleurons une nouvelle victime de la violence patriarcale : samedi dernier, le 6 juillet 2024, une femme de 57 ans a été tuée par son compagnon à Sursee (LU). Nos pensées vont à ses amiexs et à ses proches, nous leur souhaitons beaucoup de force et de courage.
Le décès de cette femme de 57 ans, dont nous ne connaissons malheureusement même pas le nom, est survenu après un certain temps pendant lequel, heureusement, plus aucun féminicide n’a été commis. Nous ne connaissons pas les circonstances exactes du féminicide de Sursee et ne les connaîtrons peut-être jamais – le besoin de protéger de la sphère privée, très marqué en Suisse, fait qu’en règle générale, nous ne connaissons même pas le nom ou le visage de la personne tuée.
Ce que nous savons en revanche, c’est à quel point la période des vacances est dangereuse pour les personnes qui subissent la violence patriarcale. Cette période apparemment sans stress est malheureusement pour de nombreuses personnes un moment où il n’est plus possible d’éviter la personne qui exerce la violence. Partir en vacances, planifier des vacances ou – en cas de séparation – regretter des vacances communes fait dégénérer de nombreuses situations de violence. Les températures chaudes et les grandes manifestations sportives sont également des facteurs de risque.
Nous ne saurons probablement jamais si le féminicide de Sursee aurait pu être évité. Mais nous savons avec certitude que d’autres féminicides ne sont pas une fatalité ! Ne détournez pas le regard et intervenez si des violences patriarcales se produisent dans votre voisinage ou dans votre entourage. Cherchez de l’aide si vous êtes vous-même concernéex ou si vous observez quelque chose. Contactez-nous si vous avez besoin d’adresses et de soutien.
Par la solidarité et une action commune déterminée, nous déracinerons le patriarcat et sa violence !
Maja est un.e militant.e antifasciste accusé.e d’avoir participé à une action antifasciste à Budapest. L’action visait les nazis qui se réunissent chaque année en février en Hongrie pour commémorer les SS. Le gouvernement allemand vient d’extradier Maja vers la Hongrie, ou Maja risque une longue peine de prison dans des conditions difficiles, et cela contre la décision du tribunal.
L’autodéfense féministe signifie également se mobiliser pour empêcher la montée du fascisme en Europe, qui menace l’existence des personnes queer, des personnes migrantes des femmes et des militant.es pour la justice sociale. En effet, pendant que le gouvernement allemand poursuit les militants antifascistes, les néonazis s’organisent et s’arment. Des camps d’asile sont régulièrement attaqués sans qu’aucune enquête ne soit menée.
En tant que personne non-binaire, Maja est exposé.e à la violence du gouvernement d’extrême droite d’Orbàns et à sa politique de haine contre les personnes LGBTQI+.
Maja est un.e militant.e antifasciste accusé.e d’avoir participé à une action antifasciste à Budapest. L’action visait les nazis qui se réunissent chaque année en février en Hongrie pour commémorer les SS. Le gouvernement allemand vient d’extradier Maja vers la Hongrie, ou Maja risque une longue peine de prison dans des conditions difficiles, et cela contre la décision du tribunal. L’autodéfense féministe signifie également se mobiliser pour empêcher la montée du fascisme en Europe, qui menace l’existence des personnes queer, des personnes migrantes des femmes et des militant.es pour la justice sociale. En effet, pendant que le gouvernement allemand poursuit les militants antifascistes, les néonazis s’organisent et s’arment. Des camps d’asile sont régulièrement attaqués sans qu’aucune enquête ne soit menée. En tant que personne non-binaire, Maja est exposé.e à la violence du gouvernement d’extrême droite d’Orbàns et à sa politique de haine contre les personnes LGBTQI+.Nous envoyons toute notre solidarité à Maja, ses proches et ses ami.es. L’antifascisme n’est pas un crime. L’autodéfense contre le fascisme et la violence machiste est légimite et nécessaire. Nous envoyons toute notre solidarité à Maja, ses proches et ses ami.es. L’antifascisme n’est pas un crime. L’autodéfense contre le fascisme et la violence machiste est légimite et nécessaire.
7ème féminicide en Suisse en 2024
Le 4 juin, une femme de 78 ans a été tuée par son mari à Knonau (Zh)
C’est le 7ème féminicide en Suisse en 2024
Pour l’instant on ne sait rien de plus sur elle. On voudrait dire aux personnes qui l’aimaient qu’on partage leur tristesse.
Les féminicide ne sont pas des actes isolés, ils sont toujours précédés par des violences qui parce qu’elles sont acceptées et ignorées par la société, rendent possible des meurtres d’une violence extrême. Les femmes âgées représentent une grande partie des personnes concernées par ces violences qui sont perpétrées dans l’indifférence générale. Au mois de mars dernier une femme de 74 ans était tuée elle aussi par son mari.
Mais pour pouvoir agir il faut déjà pouvoir nommer les faits. La police zurichoise dans son communiqué de presse indique qu’un couple a été retrouvé mort alors qu’il s’agit d’un féminicide suivi d’un suicide.
Combien de femmes vivent depuis des années en couple avec des hommes violents, des hommes qui les méprisent ou leur manquent de respect ?
Pour notre soeur assassinée à Knonau et pour toutes les personnes concernées par les violences patriarcales, nous continuerons à lutter. Touchez l’unex de nous, nous riposterons toutexs !
Le 13 juin, à partir de 19h00, une nouvelle soirée commune Ni Una Menos aura lieu au Carambolage à Bâle !
Lors de cet événement, nous parlerons des perspectives révolutionnaires du 14 juin et de l’histoire de la grève.
Il y aura à nouveau un coin bibliothèque, des snacks, des t-shirts sériegraphiés et le bar sera ouvert.
Venez donc avec vos amiexs.
Nous nous réjouissons de vous voir ! Ni Una Menos!💜
Bâle : manifestation le 30 mai 2024
Le jeudi 30 mai, nous rendons hommage à cellesx qui ne sont plus parmi nous, aux survivantexs et aux proches des victimes.
Nous nous prenons la place du marché à Bâle parce que nous sommes en colère.
En colère parce qu’un nouveau féminicide a eu lieu, le huitième en 2024.
Aucun de ces FÉMINICIDES n’était un cas isolé, ils ne sont que la pointe de la violence structurelle qui se fonde sur le patriarcat. Ce ne sont pas des crimes passionnels, ce ne sont pas des drames familiaux, ce sont des FÉMINICIDES !
Venez toutexs et touxs le 30 mai à 19h00 sur la place du marché !
Venez en groupes, apportez des pancartes et des banderoles. La manifestation n’est pas autorisée !
La masculinité toxique et d’autres comportements toxiques et discriminatoires ne seront pas tolérés.
Mardi 21 mai, une joggeuse a été attaquée par un jeune homme de 19 ans et est décédée. Celui-ci aurait été nu et l’aurait attaquée. On ne sait pas si l’auteur a choisi sa victime au hasard ou s’il l’a tuée délibérément. Nous souhaitons néanmoins attirer l’attention sur ce meurtre.
La triste réalité des femmes, des personnes trans, inter et non-binaires est qu’elles doivent réfléchir à deux fois avant d’aller faire leur jogging seules le soir. Dès l’enfance, nous apprenons que cela peut mal tourner pour nous si nous ne faisons pas attention. C’est pourquoi il est douloureux pour nous de lire de telles nouvelles, car nous pensons qu’il pourrait s’agir d’un féminicide. Cette incertitude fait également partie de notre travail de documentation des féminicides.
Quoi qu’il en soit, nous voulons rendre hommage à la femme assassinée et présenter nos condoléances à sa famille et à ses ami-exs et leur dire que nous sommes très attristéexs par la nouvelle de sa mort.