

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris qu’un féminicide, le 19ème cette année, avait eu lieu Richterswil le 11 novembre 2023. La victime était travailleuse du sexe et a été assassinée ce soir-là par un client dans un appartement.
Comme l’écrivent ProCore (Prostitution Collective Reflection) et la FiZ dans un rapport sur la violence dans le travail du sexe, toutes les travailleur-eusexs du sexe ne sont pas concernées par la violence – mais il s’agit d’un domaine ou la violence patriarcale et la précarité sont plus élevées que la moyenne. De nombreux-ses travailleur-eusexs du sexe font l’expérience de la dévalorisation, de la violence et de l’exploitation au quotidien et les assassinats dont réguliers.
Cette violence se fonde sur un rapport de genre hiérarchique et patriarcal, dans lequel la masculinité signifie exercer un pouvoir et un contrôle sur les femmes, les personnes féminisées et les persinnes queers. Les féminicides, comme celui de Richterswil, reposent sur des idées patriarcales selon lesquelles les hommes cis ont le droit de posséder les corps féminins et féminisés. Dans les cas de féminicides, l’auteur et la personne assassinée ne se connaissent pas forcément, comme c’est le cas pour certains féminicides commis sur des travailleuses du sexe.
Nous sommes incroyablement tristes et en colère. Nous pensons à la femme assassinée, à ses proches et à ses collègues de travail. Et nous continuons à nous battre pour un monde dans lequel toutes les femmes et tous les personnes queers pourront vivre librement et sans peur.
Pas un féminicide de plus!
20. 11.
A l’occasion de la Trans Awareness Week et de la journée du souvenir Trans le 20 novembre, TGEU (Transgender Europe) publie un rapport annuel sur les meurtres de personnes trans et genderqueer dans le monde.
Dimanche 24 septembre 2023, un nouveau féminicide s’est produit à Bienne. Deux hommes auraient fait tomber une femme du balcon d’un immeuble, ce qui a entraîné son décès. Elle était âgée de 47 ans. C’est déjà le 20e féminicide de l’année en Suisse dont nous avons connaissance. Cela nous rend incroyablement tristes et en colère. Nous pensons à toi, même si nous ne connaîtrons probablement jamais ton nom. Nous savons que, comme nous, tu avais plein de rêves et d’envies et que tu as été arrachée à la vie bien trop tôt. Nous continuerons à lutter pour qu’aucune d’entre nous n’ait plus jamais a subir de violences ou de mauvais traitements, pour que plus jamais un être humain ne soit assassiné par la violence patriarcale. Ni una menos!
« Féminicide après une dispute » dit la une des journaux, complètement impersonnelle. Nous savons plus sur l’agresseur et les circonstances de ta mort que sur toi qui es morte au petit matin du 11 novembre 2023 à Richterswil. Nous aurions voulu savoir plus sur toi, pas par goût de sensations ou par voyeurisme mais parce que tu n’es pas simplement un chiffre de plus dans la liste des féminicides en Suisse. Tu étais un être humain plein de vie, d’envies et de projets et tu manques certainement à tes proches. La violence patriarcale t’a arrachée beaucoup trop tôt de la vie et nous sommes de tout cœur avec tes proches. Nous n’oublierons pas ta mort, même quand les journaux n’en parleront plus. Nous nous souviendrons de toi !
19 féminicides depuis le début de l’année, dont nous sommes au courant. Toutes les 2.5 semaines, une femme est morte d’un féminicide. Malheureusement, nous n’avons pas d’informations sur la violence envers des personnes trans ou non-binaire et les travailleur-euses de sexe. Le chiffre serait probablement encore bien plus élevé ! Combien de victimes faut-il encore jusqu’à ce que la société se réveille et dit : pas une de plus, ni una menos ! Un féminicide n’est pas juste un fait divers, mais l’expression d’une violence systématique. Luttons ensemble et de manière solidaire pour qu’elle finisse enfin !
La collective Mirabal vous invite à une journée d’événements afin de tisser ensemble la résistance contre le patriarcat. Tout un programme
organisé autour du thème de l’autodéfense féministe:
📢 11h: MANIF place de la gare
🟣 Dès 13h à la Haus pour Bienne: exposition, présentations, atelier d’autodéfense, repas et concerts.
La soirée concerts se déroulera en mixité choisie sans hommes cis.
Plus d’infos et programme détaillé ici: https://renverse.co/infos-locales/article/25-novembre-journee-de-lutte-contre-les-violences-patriarcales-a-bienne-4207
🌻L’argent récolté sera versé à Jinwar, le village des femmes au Rojava.
Le 20 octobre 2023, une femme de 30 ans originaire de Zürich a été assassinée en Inde par un homme avec qui elle avait une relation. Selon les médias indiens, il l’a tuée parce qu’elle refusait une relation à long terme avec lui. Il s’agit d’un nouveau féminicide sur une longue liste en 2023, qui révèle les violentes revendications patriarcales de propriété des hommes cis sur les femmes.
Nous nous souvenons de la femme décédée et envoyons à ses proches beaucoup de force en ces temps difficiles. Nous continuerons à nous battre en ton nom pour mettre fin à la violence patriarcale et aux droits de propriété des hommes.
Ni una menos!
Le 1er octobre, une femme de 30 ans a été victime d’un féminicide à Embrach dans le canton de Zurich.
Elle a été agressée par un homme qui l’a blessée si grièvement qu’elle est décédée à l’hôpital le soir même.
Les médias parlent d’une femme décédée suite à une dispute. Une dispute c’est deux points de vues qui s’opposent dans un rapport d’égalité. Quand par ses propos ou ses comportements, une personne veut contrôler et détruire une autre personne, quand il y a un rapport de domination c’est une agression. Écrire qu’une personne est décédée lors d’une dispute ça donne l’impression que les deux parties sont fautives.
Les féminicides ne sont pas des actes de violences isolés. Ils s’inscrivent dans ce qu’on appelle un continuum féminicidaire, l’ensemble des violences qui participent à l’objectification et l’anéantissement des femmes et de toutes les personnes sexisées.
On vit dans une société qui permet cette violence et elle nous concerne toutexs.
La jeune femme tuée à Embrach aurait pu être notre sœur, notre amie ou notre voisine. On pense à elle et on veut se souvenir d’elle. Continuer de lutter contre les féminicides et les violences patriarcales c’est notre façon d’honorer sa mémoire.
Hier, des chrétien•nes fondamentalistes ont manifesté à Zürich contre le droit à l’avortement. Des contre-manifestations bruyantes et variées ont eu lieu.
Le déni au droit à un avortement sécurisé est une forme de féminicide qui tue des milliers de femmes et de personnes avec utérus dans le monde entier.
Le droit à l’avortement est un droit humain ! Enfants ou pas, nous sommes les seules à décider!