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Féminicide

2ème féminicide en Suisse en 2025

Une femme a été tuée à Lodrino au Tessin le 26 janvier

Elle avait 21 ans, elle était d’origine Roumaine. Elle ne vivait pas en Suisse. C’est tout ce qu’on sait pour l’instant de la femme victime d’un féminicide. Elle a été arrachée à la vie par un homme qui la considérait comme sa propriété.
La seule chose qu’on puisse faire pour elle aujourd’hui c’est de continuer de lutter contre les féminicides et contre toutes les formes de violences patriarcales.
On ne laissera pas un féminicide de plus être invisibilisé par la police qui parle d’une “effusion de sang” ou les médias qui relatent un “drame matinal”. car c’est uniquement grâce au travail de différents collectifs féministes qu’on sait maintenant qu’à peu près la moitié des meurtres sont des féminicides. Autant de vies qui auraient pu être sauvées si on ne vivait pas dans une société qui banalise les violences patriarcales.
A toutes les personnes qui aimaient cette jeune femme, on vous envoie énormément de force et de courage.

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Action Féminicide

Visibiliser la violence patriarcale

Il y a quelques jours, une tentative de féminicide a eu lieu à Gümligen (BE). Une fois de plus, il est apparu clairement que la violence patriarce n’est pas seulement un concept abstrait, mais une réalité amère – ici, dans nos quartiers, dans notre quotidien. Nous ne voulons plus accepter cette violence, nous ne voulons pas nous taire, mais nous organiser ensemble pour lutter contre elle.

Nous sommes en pensées avec la survivante et lui exprimons notre solidarité. Nous espérons que tu te remettras de cette agression et te souhaitons beaucoup de force. Si tu lis ceci, tu peux contacter à tout moment !

Avec cette banderole, nous voulons aussi toucher les personnes du quartier qui n’ont peut-être pas remarqué ce qui s’est passé dans leur entourage. Nous appelons à ne pas détourner le regard, car la violence patriarcale n’est pas une affaire privée, elle concerne tout le monde. Accrocher une banderole n’est pas un acte symbolique. C’est une tentative de briser la normalisation de la violence patriarcale. De tels attaques n’arrivent pas de nulle part. Elles sont l’expression d’une structure sociale profondément enracinée qui tolère, minimise et souvent rend invisible la violence envers les femmes, les personnes lues comme femmes et les personnes queer.

Il ne suffit pas d’être choqué-ex par cette violence, nous devons agir. La violence patriarcale ne prendra pas fin si nous nous contentons de rejeter la responsabilité sur les personnes concernées ou d’attribuer la faute individuellement sur les auteurs sans remettre en question les structures qui se cachent derrière.

En tant que société, nous devons avoir un rôle actif : écouter, soutenir et agir de manière solidaire.

Luttons collectivement pour un monde dans lequel de tels actes n’ont plus leur place !

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Féminicide

Semaine noire: 1 féminicide, 2 tentatives, 1 féminicide potentiel…

Suisse, nous avons un problème !

Un autre potentiel féminicide à Vouvry (VS) et des tentatives de féminicide à Gümligen (BE) et à Lausanne (VD).

La semaine a été noire. Vendredi dernier (17 janvier), une femme a été grièvement blessée à Gümligen (BE) et hier matin (21 janvier), une autre femme a été blessée à Lausanne. Toutes deux luttent actuellement pour leur vie. Nos pensées sont avec elles, nous leur envoyons beaucoup de force et nous espérons de tout cœur qu’elles survivront. Nous pensons également aux personnes qui les connaissaient et les aimaient.

La semaine dernière, la police cantonale valaisanne a également annoncé le décès d’une femme suite à un traumatisme crânien. Comme souvent, nous n’en savons pas plus que ce que la police a communiqué. Elle s’est blessée dans l’appartement de son partenaire, qui a également appelé les secours. Nous ne savons pas s’il s’agit d’un féminicide. Nous sommes néanmoins en pensée avec elle et ses proches.

Ce qui s’est passé à Vouvry montre à quel point il est difficile de détecter et reporter les féminicides. Souvent, nous devons nous fier aux maigres informations fournies par la police et les médias. Les personnes qui lisent régulièrement nos textes savent à quel point nous sommes critiques envers la police. Nous ne voulons pas non plus devenir des juges, mais combattons l’idée profondément patriarcale des tribunaux et de la punition. Mais en même temps, il est extrêmement important que nous soyons informéexs des circonstances d’un décès. C’est la seule façon pour nous tous de faire en sorte que la violence envers les femmes et les personnes trans/non-binaires ne reste pas invisible. N’hésitez pas à nous écrire ou à écrire aux groupes féministes locaux si vous connaissiez les personnes concernées par ces actes de violence !

Le peu que nous savons de la tentative de féminicide à Lausanne est que deux autres personnes ont été blessées alors qu’elles aidaient la femme attaquée. Cela ne doit pas nous faire peur, mais montre à quel point il est important de ne pas détourner le regard et d’intervenir. L’endroit où l’agression a eu lieu se trouve à proximité d’un foyer pour femmes. Cela met en évidence un autre problème : en Suisse, il y a beaucoup trop peu de maisons d’accueil pour femmes. Les personnes qui souhaitent se séparer ou s’éloigner d’une personne violente n’ont souvent même pas de place dans une maison. S’il y a une place, on sait tout de suite dans quelle maison, car il n’y en a qu’une par ville ou par région. Il faut plus de places, il faut un soutien financier, il faut des logements secrets, tout de suite !!

Malgré ces nouvelles, nous ne nous laissons pas décourager. A Bienne, nous étions nombreusexs à réagir au féminicide de jeudi dernier. Nous sommes de plus en plus nombreusexs, nous devenons de plus en plus fortexs et un jour, nous déracinerons le patriarcat et il n’y aura plus de féminicides à pleurer !

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Action Communiqué Féminicide

Rassemblement à Bienne après le 1er féminicide en 2025

Prise de parole pendant le rassemblement
Lorsque j’ai appris hier qu’encore une fois une sœur a été assassinée, j’ai été submergée de tristesse. Je me suis sentie paralysée, dépassée, perdue… Ma tête était envahie de pensées… A chaque féminicide, je me demande « Comment cela peut-il arriver – encore et encore ? Quelle absence de valeur ont nos vies ? »
Dans cette tristesse, j’ai aussi trouvé ma colère et les réponses à ces questions que nous connaissons probablement touxtes. Nous vivons dans un système qui dévalorise nos vies. Dès notre plus jeune âge, on apprend que nos voix n’ont pas de poids, que nos corps appartiennent aux autres, que « l’amour fait mal », que la violence est un acte d’amour, qu’une femme assassinée ne mérite pas que des voix s’élèvent.

Les journaux parlent de « dispute conjugale qui dégénère », les hommes – auteurs de violences – sont acquittés sous prétexte qu’ils auraient agi par désespoir ou sous le coup de l’émotion, sans savoir ce qu’ils faisaient. Le système et ceux qui ont le pouvoir ne sont pas de notre côté, car eux aussi exploitent nos corps et ceux de nos sœurs et adelphes.
Quelque chose m’obsède quand je pense à cette femme assassinée. Je ne peux pas m’empêcher de penser que sa mort aurait pu être évitée. La police de Bienne est actuellement connue pour son attitude irresponsable et violente envers les victimes. Les personnes qui appellent lors de violences domestiques attendent plus longtemps les policiers qu’une personne qui appelle pour de simples nuisances sonores. Les femmes qui dénoncent des agressions se voient refuser le droit de lire le procès-verbal et de l’approuver – les policiers trouvant ça « superflu ». Nous ne savons donc pas ce qu’ils écrivent, ni ce qui reste dans leur dossier et nous avons encore moins de chances d’obtenir justice dans ce système.
La police ne nous aide presque jamais, car son système est contre nous et à Bienne, ils nous refusent même la possibilité de punir les multirécidivistes. La police a notre sang sur les mains. Mais nous nous défendrons.
Le patriarcat assassine, mais nous nous voulons vivantes et pas une de moins.
Rassemblons-nous dans la tristesse, transformons notre tristesse en colère et notre colère en résistance. Ensemble, nous avons de la force.
Aux personnes qui doutent de l’importance de se rassembler alors qu’on a pour l’instant pas de preuves qu’il s’agisse d’un fémincide, on voudrait répondre qu’au vu de la manière de communiquer de la police, tout porte à croire qu’il s’agit d’une mort violente. Selon les statistiques en Suisse la majorité des meurtres de femmes sont des féminicides et cela n’est prouvé que plus tard via une enquête. Ce timing provoque une certaine invibilisation des féminicides et donc la possibilité de dénoncer publiquement des agissements intolérables. Il est de notre devoir d’empêcher l’oubli et la banalisation de toutes formes de violences faites aux femmes et aux personnes queers et c’est pour ça qu’on était dans la rue hier!
Quand l’unex de nous est touchée, nous sommes toutexs concernées!

https://web.telebielingue.ch/fr/emissions/info/2025-01-20

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Féminicide

1er féminicide de l’année 2025 à Bienne

L’année vient de commencer et on apprend qu’une de nos soeurs à été retrouvée morte dans son appartement à Bienne à la rue des marchandises. On ne connait ni son nom, ni son âge, ni les circonstances exactes de sa mort. Sa voisine raconte aux médias que la police était déjà passée plusieures fois chez elle.
Nous on ne peux s’empêcher d’avoir envie de hurler que cette mort aurait pu être évitée. Les féminicides sont toujours précédés par d’autres formes de violences qui sont trop souvent ignorées ou banalisées. Lutter pour mettre fin aux féminicides c’est lutter contre tout un système qui dévalorise et objectifie les femmes et les personnes queer. Cette lutte on continuera de la mener aussi longtemps qu’il le faudra.

Dans notre imagination, une société féministe dans laquelle on voudrait vivre existe déjà. On commence déjà à la construire, à l’inventer. Et c’est cette perspective qui nous porte et que nous donne la force et la détermination pour lutter.

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Féminicide

18e et 19e féminicides en Suisse en 2024


Le 27 novembre 2024, une femme de 94 ans est décédée à Bâle parce que son fils avait refusé d’aller chercher de l’aide alors qu’elle était gravement malade.


Le 3 décembre 2024, une femme de 61 ans a été assassinée par son mari à Renens (VD).


Une génération et une frontière linguistique séparent les deux femmes, mais toutes deux ont été arrachées à la vie parce que des hommes de leur entourage avaient décidé qu’elles ne pouvaient plus vivre. Dans un cas, le fils n’a pas permis à ses frères et sœurs d’envoyer un médecin ou une ambulance. Il a laissé sa mère agoniser pendant plusieurs jours et quand les secours sont finalement arrivés, il les a empêchés d’entrer dans l’appartement.
Dans l’autre cas, le mari a prévenu les secours expliquant que sa femme était inanimée avant d’avouer son implication dans le meurtre.
Deux autres femmes qui ne rient plus, ne pleurent plus, ne rêvent plus et ne peuvent plus se demander ce que le lendemain leur réserve. Deux autres cercles d’amiexs et familles en deuil. Nous sommes en pensée avec eux et leur souhaitons beaucoup de force.
L’année touche à sa fin et déjà d’innombrables femmes, personnes trans et non-binaires ont perdu la vie en raison de la violence patriarcale en Suisse. En 2023, plus de la moitié des meurtres commis en Suisse étaient des féminicides. Cette année ne sera pas différente. Ce qui est choquant, ce n’est pas seulement le nombre de meurtres de sang froid (car il s’agit rarement d’actes dans l’affect), ce qui est choquant, ce n’est pas seulement le mode opératoire souvent brutal (le fils de la femme décédée à Bâle l’a regardée mourir) – ce qui est également choquant, c’est qu’il n’y ait pas eu de tollé plus important !
Nous sommes tristes pour chaque féminicide qui n’a pas pu être évité en 2024. Mais cela ne nous décourage pas ! Cette année, nous n’avons pas seulement pleuré des sœurs et adelphes décédéexs, nous nous sommes aussi davantage mis en réseau, nous avons atteint plus de personnes, nous sommes devenus plus fortexs. Chaque larme que nous devons verser pour une personne décédée par féminicide se transforme en colère et en force. Nous continuons à nous battre pour que ce meurtre de masse prenne fin. Ensemble, nous déracinerons et renverserons le patriarcat afin de pouvoir dire un jour : Pas une sœur, pas unex adelphe de moins, ni un@ menos !

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Féminicide

17e féminicide en Suisse en 2024

Une femme de 65 ans a été tuée le 26 novembre à Morbio Inferiore (TI).

Il s’agit du 17e féminicide en Suisse en 2024.

Un jour seulement après la Jjournée internationale de lutte contre la violence patriarcale, une femme a été tragiquement arrachée à la vie par la violence patriarcale à Morbio Inferiore. Nos pensées vont à elle et à toutes les personnes qui l’aimaient et qui doivent maintenant faire face à cette perte.

 Les médias rapportent que le voisinage de Morbio Inferiore est choqué, car l’acte a eu lieu dans un quartier « calme et normal ». Mais c’est justement là que réside le problème : la violence patriarcale a lieu partout, indépendamment des contextes sociaux, économiques ou géographiques. Elle est profondément inscrite dans notre société et son omniprésence fait qu’elle est souvent invisibilisée ou décrite comme un « cas isolé ».

Cet acte nous rappelle douloureusement que le patriarcat ne se repose jamais. Derrière chaque statistique et chaque nouvelle concernant un féminicide se cache une personne dont la vie a été détruite par la violence – une vie que nous ne devons jamais oublier.

Mais alors que nous pleurons celle qui a été tuée, nous ne devons pas perdre espoir.

Nous devons reconnaître qu’aucun quartier, aucun foyer, aucun environnement n’est automatiquement épargné par la violence patriarcale. Tant que nous ne briserons pas ces structures, la violence ne restera pas l’exception, mais un élément normalisé de notre société.

Ensemble, nous pouvons créer une société dans laquelle la violence patriarcale n’a plus sa place. Chacunex d’entre nous peut faire partie de la résistance.

Continuons à nous battre, à nous organiser et à rester solidaires.

Pour une vie sans violence !

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15 et 16ème féminicides

Une femme de 42 ans et sa fille de 17 ans ont été assassinées le 25 oct
Il s’agit des 15ème et 16ème féminicides en Suisse en 2024
On vient d’apprendre qu’un père vient de tuer sa compagne et leur fille pendant la nuit. On a envie de hurler de rage et de tristesse! On pense très fort aux proches des victimes, aux camarades de classe de la lycéenne et leur envoie beaucoup de force.
Une fois de plus on est consternées par la façon dont la presse parle de ce double féminicide. Certains parlent de “drame familial” et osent même titrer que le couple “vivait au dessus de ses moyens”. Les féminicides sont des crimes de possessions qui sont tous liés entre eux par le fait qu’ils n’auraient pas pu être commis si on ne vivait pas dans une société profondément misogyne qui banalise les discriminations sexistes.
L’été passé, la police du canton de Neuchâtel expliquait dans un communiqué que ces dix dernières années 10 des 11 meurtres qui avaient eu lieu dans le canton était des féminicides. C’est une réalité que notre gouvernement essaie de nous cacher en refusant d’établir des statistiques sur les féminicides: la majorité des meurtres commis en Suisse sont des fémincides!
Mais on ne lachera rien jusqu’à ce toutes les mesures de prévention possibles aient été mises en place pour prévenir les violences patriarcales. Mais on sait aussi que toutes les mesures du monde ne suffiront pas tant qu’on vivra dans un système capitaliste basé sur le patriarcat. C’est pour cela qu’on appelle tout le monde a descendre dans la rue le 25 novembre – journée de lutte contre les violences patriarcales. De nombreuses manifestations auront lieu un peu partout en Suisse. On relayera les appels!
Ensembles contre les violences patriarcales!

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Féminicide

14 éme féminicide

Le 23 octobre 2024, une femme de plus a été tuée en Suisse. Elle était âgée de 61 ans.Il s’agit du 14e féminicide en Suisse cette année.La femme, dont nous ne connaissons malheureusement pas le nom, a été retrouvée morte à 17h30. Nous ne savons pas ce que vous ressentez, mais pour nous, il est insupportable d’imaginer ce qui s’est passé. Dans notre tête, les féminicides ont lieu au milieu de la nuit. Probablement parce qu’ils sont si insupportables que nous devons imaginer qu’ils ne peuvent pas avoir lieu pendant une journée ordinaire. Aussi parce que nous avons appris que la violence envers les femmes ne se produit pas au vu et au su de toustexs.En réalité, cette violence fait partie du quotidien en Suisse. Nous la voyons toutexs, nous décidons simplement de fermer les yeux. Les féminicides ont rarement lieu la nuit, mais bien plus souvent pendant la journée. Et ils ne sont pas un acte affectif, mais la fin tragique et prévisible d’une spirale de violence.Aussi insupportable que cela puisse être, pensons à ce que la femme de 61 ans de Brig-Ried a dû endurer avant de mourir.

Ne fermons plus les yeux à l’avenir et intervenons dès que nous constatons de la violence. Pour notre sœur décédée de Brig-Ried, pour ses proches et pour nous toutexs.

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Féminicide

Le 11 septembre 2024 à Chiasso: C’était un féminicide !

Un décès initialement déclaré comme une crise cardiaque s’est avéré être un féminicide. Le 11 septembre 2024, une femme de 40 ans a été assassinée par son mari à Chiasso.

Une fois de plus, les médias et la police en parlent comme s’il ne s’agissait pas d’une personne dont la vie venait d’être anéantie. Nous n’avons pas besoin de connaître le mode opératoire exact de l’agresseur, nous ne nous soucions pas de savoir de quel pays il était originaire et nous en avons assez de nous faire resservir sans cesse à quel point les voisin-es ne voyaient rien venir. Un féminicide sert précisément à effacer la vie entière d’une personne. Une fois de plus, les médias et la police y prêtent main forte.

Nous voulons en savoir plus sur elle que son origine et la manière dont elle est morte. Nous voulons savoir comment elle s’appelait, ce qu’elle aimait faire, ce qui la faisait rire, quel était son plat préféré, quels étaient ses projets et ses rêves… Elle était bien plus que la simple victime d’un autre féminicide et elle manquera cruellement à ses proches.

Plus nous en apprenons sur les femmes tuées, plus nous sommes en contact avec leurs ami-exs et leurs proches, plus nous sommes déterminéexs à continuer à nous battre. Ne permettons pas que l’on nous prive de la possibilité de faire le deuil de nos sœurs et adelphes perduexs. Parlons de qui elles étaient et de la raison pour laquelle elles nous manquent. La douleur et le deuil nous rendent plus fort-exs et plus solidaires. C’est ainsi que nous déracinerons le patriarcat et empêcherons d’autres féminicides !