juin 2022, suisse
En Colombie, 622 femmes ont été assassinées l’année dernière, 8 victimes sur 10 étant des mineures. Selon les statistiques, une femme ou une fille est assassinée chaque 40 heures.
La loi criminalisant le féminicide n’existe que dans 17 pays d’Amérique latine. En Colombie, c’est la loi 1761 de 2015, une loi nommée Rosa Elvira Cely en hommage à une femme victime d’un odieux féminicide, qui a été faite afin de punir toute personne qui cause la mort ou tente d’assassiner une femme parce qu’elle est une femme ou en raison de son sexe. Le coupable ne sera pas seulement jugé comme un meurtrier, mais comme celui qui perpétue la pire forme et manifestation de violence de genre.
Cette loi a été dirigée par l’ex sénatrice colombienne, Gloria Ines Ramirez, qui a été décrit avec mépris comme “ce sénatrice là-bas, peu importe qui” par le candidat à la présidence de l’extrême droite conservatrice de Colombie, un homme à la pensée macho rétrograde hostile et misogyne qui cherche à faire reculer les droits acquis par le mouvement féministe et les différentes organismes sociaux colombiens au cours d’années de lutte intense contre le système capitaliste et patriarcal qui violent les droits des femmes.
Ce candidat présidentiel, Rodolfo Hernández, a l’intention de mettre fin à la loi sur le fémicide en arguant qu’il ne s’agit que d’une invention de l’ex sénatrice Gloria Ines Ramirez, ainsi que du mouvement des femmes, puisque les féminicides n’existent pas. Non satisfait de cela, il entend également délégitimer la participation à la politique des femmes colombiennes en arguant qu’elles devraient être dans la cuisine et s’occuper des enfants et non dans des scénarios politiques. De cette façon, avec des arguments religieux, il affirme que les femmes qui font de la politique doivent agir comme la Vierge Marie et sinon ce sont des “putas”, avec lequel il entend dire que les femmes putes n’ont aucune valeur dans la société, affirmation qui constitue un acte grave de discrimination.
Pour cette raison et bien d’autres tout aussi graves, le mouvement féministe colombien aux côtés des femmes du Pacte Historique, dirigé par la leader sociopolitique et féministe, Francia Marquez, doit exiger que le candidat d’extrême droite à la présidentielle, Rodolfo, Hernández, se rétracte pour violation des droits des femmes, des persones non binaires et LGBTI+. Ces droits ont étés obtenus après de nombreuses années de lutte et de démonstrations constantes et les perdre serait catastrophique.
#NiUnaMenos