COMMUNIQUÉ

Le 18 novembre 2025 s’ouvrira devant le Tribunal criminel de l’Ouest lausannois, à Renens, le procès du féminicide de Kelly, poignardée à mort en mai 2023 par son ex-compagnon, qu’elle venait de quitter. Kelly avait 23 ans.
Sa mère, Karin, témoignait dans la presse un an après son assassinat: «Il ne supportait pas qu’elle ait une vie en dehors de leur relation. »
Pendant trois ans, Kelly a subi l’emprise, l’isolement forcé et la violence d’un homme qui voulait la contrôler. Comme dans tant d’autres cas, le passage à l’acte meurtrier est survenu au moment où elle avait trouvé la force de partir.
Un féminicide parmi tant d’autres, un système défaillant
Le drame de Kelly n’est pas un fait isolé. Il s’inscrit dans un continuum de violences sexistes et sexuelles. Les formes de ces violences prennent des formes diverses; elles vont du contrôle coercitif aux violences physiques, jusqu’au meurtre.
En Suisse, les chiffres sont alarmants : l’année 2025 représente un record macabre et dramatique. À ce jour, 27 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint et on dénombre neuf autres tentatives de féminicides. Ces meurtres sont le reflet d’une violence systémique et des manquements criminels de l’action politique, dénoncés par les collectifs féministes depuis de nombreuses années.
Un manque criant de moyens et de prévention
Malgré les alertes répétées, l’action publique en matière de prévention reste largement insuffisante. Les associations actives sur le terrain et les collectifs militants demandent depuis des années un plan d’action national doté de moyens conséquents — au moins 350 millions de francs — pour protéger les victimes et former les professionnel·les concernés ainsi que la pleine mise en œuvre de la Convention d’Istanbul, traité international adopté en 2011 et ratifié par la Suisse en 2017, qui exige des normes juridiques contraignantes, notamment dans les situations de violences exposant des enfants .
Mobilisation le 18 novembre à Renens
À l’ouverture du procès, un rassemblement organisé par le collectif de la Grève féministe Vaud et le groupe lausannois d’Offensive contre les féminicides aura lieu devant le tribunal de Renens pour soutenir les proches de Kelly et exiger une vraie prise en charge politique des violences sexistes et sexuelles.
Des meurtres tels que celui de Kelly ne doivent plus avoir lieu !
Nous refusons que des femmes meurent faute d’écoute, de moyens et de volonté politique.
Nous appelons touxtes à se mobiliser : pour Kelly, pour toutes les victimes, pour celleux qui continuent à vivre dans une société sexiste et patriarcale, pour que cesse enfin cette violence.
Nous n’en pouvons plus de voir le nombre de féminicides augmenter sans réponse structurelle. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités.
Contact
Offensive contre les féminicides
Contact: niunamenos@immerda.ch
insta: @offensiv_gegen_feminizide
078 205 50 11
