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Féminicide

4ème féminicide en Suisse en 2025

Hier, le 7 février, une femme a été à Schönenwerd (SO).

La nouvelle année ne compte qu’un mois et demi et nous pleurons déjà le quatrième féminicide (sans compter les morts dont nous ne sommes pas au courant). Une nouvelle fois, nous somme touchéexs, en colère et en pensées avec les personnes qui ont connu la femme décédée. Une nouvelle fois, nous ferons de sorte que sa mort ne disparaisse pas simplement avec les nouvelles du lendemain.

Il y a une raison, pour laquelle environ la moitié des assassinats en Suisse sont des féminicides. Cette raison s’appelle patriarcat. Nous entendons par là l’ordre sociétal qui est basé sur la distinction entre deux genres : hommes et femmes. Et qui part du principe que les femmes sont subordonnées aux hommes.

Nous soulignons encore et encore qu’un féminicide, un assassinat, n’est que le dernier maillon d’une chaine de violence. Malheureusement, un grand nombre de relations entre femmes et hommes est encore caractérisé par le fait que l’homme pense avoir le droit de disposer de sa partenaire et de son corps. Cela s’exprime dans des actes de violence ordinaires comme le fait de contrôler quand nous sortons et avec qui. Mais c’est également ce qui explique qu’un homme se sent le droit de nous ôter la vie.

Il est extrêmement difficile de se libérer d’une telle relation. Il faut du courage et il faut le soutien de l’entourage. C’est là que nous sommes toutexs concernéexs. Si nous voulons interrompre cette série tragique de féminicides, nous devons faire attention, nous devons parler de ce que nous voyons, du fait que nous vivons quotidiennement de la violence.

Arrêtons de banaliser la violence. Aucune blague, aucun commentaire, aucun acte n’est anodin. Un féminicide n’est pas le résultat d’un coup de colère, mais celui d’une logique violente et d’une société qui rend ce genre de violence possible. Il est à nous de rompre avec cette logique.

Au nom de notre sœur morte à Schönenwerd, au nom de toutexs cellexs qui vivent et survivent à de la violence : devenons activexs et luttons ensemble contre le patriarcat. Si vous êtes touchéexs par de la violence ou si vous en êtes témoins, ne restez pas dans le silence. Nous pouvons nous entre-aider.

Ensemble, nous sommes fortexs.