
Le 11 novembre, un double assassinat a eu lieu à Sion. Une femme est morte, tuée par un homme qui lui a tiré dessus dans la rue.
Plusieurs journaux rapportent que le tueur la harcelait et qu’une plainte avait été déposée avant d’être classée. Lors de sa conférence de presse, le Ministère public explique qu’il ne s’agit pas d’un féminicide en raison de l’absence d’une relation intime entre la victime et l’auteur. Les féminicides sont des meurtres dont le motif est le genre et qui sont rendus possibles par le fait que les institutions entretiennent l’impunité face aux violences patriarcales. Réduire les féminicides à la sphère intime dissimule l’ampleur du problème ainsi que la responsabilité de l’Etat.
De la même façon, parler de l’auteur comme d’un fou ou un psychopathe nie la responsabilité de tout un système de discriminations et de domination dont les féminicides sont la manifestation la plus brutale.
Après le féminicide de Guilia en Italie, sa sœur s’est exprimée ainsi : « Ne faites pas une minute de silence pour Guilia, brûlez tout car ce qu’il faut c’est un changement fondamental de la société ».
Au nom de la femme tuée à Sion et de toutes les autres, on va continuer de lutter pour détruire le patriarcat et construire sur ses braises une société féministe et solidaire.
On envoie toutes nos pensées et beaucoup de force à ses proches et on est à disposition si vous souhaitez nous contacter.